Vincent Cassel : Sa réponse aux critiques sur son film ''Un moment d'égarement''

Vincent Cassel est le héros du remake d'Un moment d'égarement, comédie dramatique de Jean-François Richet avec également François Cluzet. Malgré ses airs machos, avec une affiche sur laquelle les deux jeunes actrices sont en haut de maillot de bain et minishort, à côté de deux hommes d'âge mûr, et une bande-annonce comprenant quelques clichés, le film produit par Thomas Langmann, fils de feu Claude Berri qui avait réalisé l'original de 1977, est une chronique tendre sur l'amitié et les relations sentimentales réussie, notamment grâce à l'interprétation tout en justesse de mister Cassel. Ce dernier a réagi à la remarque de la comédienne Frédérique Bel sur l'affiche du film : le nom des actrices, bien qu'elles soient sur la photo, n'y figure qu'en tout petit, en bas, de façon presque illisible...

Interrogé par Paris Match, Vincent Cassel, toujours très franc, a répondu : "Depuis quand met-on le nom de comédiens débutants sur une affiche ? C'est pareil avec les acteurs masculins. Pour un film avec Meryl Streep, il y a son nom tout en haut et, en bas, les deux mecs qui débarquent et qui, si ça se passe bien, auront leur nom la prochaine fois. Enfin franchement, on vit dans une époque où on ne peut plus rien dire sans être taxé de racisme ou de sexisme !" L'acteur de 48 ans poursuit : "Je suis assez étonné de voir les gens réagir si fortement. Au début, quand j'ai vu les premiers commentaires, ça m'a fait rire. (...) Et ce qui est marrant, c'est que je me retrouve soudain érotisé pour des gamines. Ce qui est plutôt rigolo vu mon âge."

Sur sa page Facebook, en effet, Frédérique Bel avait fait part de sa surprise et de son mécontentement en ne voyant pas apparaître sur l'affiche du film les noms des deux actrices qui jouent les filles des héros, Lola Le Lann et Alice Isaaz : "Ils ont aussi égaré le nom des actrices ??" Lorsqu'un internaute lui fait remarquer, comme Vincent Cassel, qu'il s'agit là du "principe des têtes d'affiche" et "non de machisme", elle rétorque : "Oh, je ne sais que trop bien qu'un 'principe' doit justifier cela... Mais bon, ça pique toujours les yeux des actrices en shorts sans nom, sur un film à quatre personnages. Mon féminisme doit être mal placé. Je m'excuse platement en string d'avoir pu penser que c t un oubli." Si cette conversation semble introuvable désormais sur sa page Facebook et son fil Twitter, elle a posté l'affiche de film original, réalisée par le regretté Wolinsky, tout en ajoutant : "(oh et c'était Agnès Soral et Christine Dejoux, les actrices)."

Peu après, l'héroïne de La Minute Blonde a rédigé un post virulent où elle s'enflamme contre les "défaiseurs de vannes" : "Un nouveau métier. Quelle drôle de société, quand tout le monde se dit 'journaliste' et que leur métier n'est en fait qu'un décorticage malveillant des posts ou tweets drôles... Sur ce 'qu'aurait voulu dire tel ou tel artiste'... Avec telle photo postée... Sortant des termes disproportionnés pour tenter de buzzer." Y a-t-il un lien avec l'affaire de l'affiche d'Un moment d'égarement ou est-ce un coup de gueule général ? Être aussi active, drôle et irrévérencieuse sur le Net entraîne parfois des conséquences désagréables, mais gageons que la comédienne, en tournage des Les Visiteurs 3, continuera d'écrire des posts malins et pertinents.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 25 juin