La tragédie du vol MH370, déclencheur d'un Lost au cinéma ? La disparition inexpliquée de l'appareil de la compagnie Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin, au-dessus du Golfe de Thaïlande, le 8 mars dernier, est un vrai mystère... Et les frontières entre réalité et fiction étant plus minces que jamais, en particulier à Hollywood, de nombreux scénaristes planchent sur ce drame qui a tenu en haleine bien des spectateurs et observateurs pendant une vingtaine de jours.
"De toute évidence, quelque chose est arrivé pendant ce vol que nous ignorons encore", expliquait le producteur J.C. Spring au Hollywood Reporter, qui rebondissait sur la rumeur. "Et ça fait un super point de départ", affirme l'intéressé avant de confirmer la rumeur qui circule : "C'est une tragédie choquante, mais je peux vous assurer qu'en ce moment même 50 personnes différentes travaillent sur 50 projets différents qui sont inspirés ou directement adaptés du drame."
Un autre producteur, Alex Heineman (qui vient de sortir en salles l'étouffant thriller aérien Non-Stop avec Liam Neeson), assure que "la réalité dépasse la fiction, et cette histoire est très bizarre", et qu'il est encore trop tôt pour imaginer un film au cinéma. Toujours est-il que l'idée a effleuré l'esprit de nombreux internautes, tant la trame narrative de ce drame peut donner lieu à un potentiel très bon film-catastrophe, axé notamment sur les zones d'ombre de cette disparition. En ce sens, la thèse Lost avancée par J.J. Abrams quelques années plus tôt prend tout son sens ici. De là à ce que le réalisateur-producteur s'attache à un tel projet, il est encore trop tôt pour l'envisager. D'autant qu'Abrams est coincé par ses productions télévisées (de Person of Interest au projet Half-Life) et la réalisation de Star Wars 7.
Hollywood, l'art du racolage en cascade ? Les drames inspirés et tirés de faits réels font régulièrement frémir les scénaristes d'envie. Il y a quelques mois (juin 2013), les scénaristes Eric Johnson et Paul Tamasy (à qui l'on doit Fighter de David O. Russell) vendaient le scénario de Boston Strong, tiré des attentats qui avaient frappé la ville en plein marathon, faisant 3 morts et 264 blessés. Et le tout seulement trois mois après la tragédie.