3, 2, 1... Polémique ! Le grand James Cameron, à qui l'on doit des films cultes et véritables cartons au box-office tels qu'Avatar, Titanic ou encore Terminator, a donné son avis sur Wonder Woman, le grand succès de cet été aux États-Unis – 800,5 millions de dollars de recettes dont 404,4 rien que chez l'Oncle Sam. Et il n'a pas été tendre.
"Toute l'autocongratulation dont se tartine Hollywood à propos de Wonder Woman est tellement trompeuse. Dans ce film, Wonder Woman est une icône objectivée. C'est juste le Hollywood masculin qui fait encore la même chose !", croit savoir le réalisateur dans le Guardian du 24 août. "Je ne dis pas que je n'ai pas aimé le film mais, pour moi, c'est un pas en arrière", poursuit-il, faisant un parallèle avec l'une de ses héroïnes, Sarah Connor dans Terminator : "Sarah Connor n'était pas une icône de beauté. Elle était forte, elle était troublée, c'était une mauvaise mère. Et elle a gagné le respect du public, malgré tout, par sa vista pure. Selon moi, le bénéfice de personnages comme Sarah est tellement évident. Après tout, la moitié du public est féminin !" Selon l'ex-mari de Kathryn Bigelow (Démineurs), "il y a beaucoup de femmes de pouvoir à Hollywood et elles se doivent de guider et façonner les prochains films".
Inévitablement, Patty Jenkins (la réalisatrice de Wonder Woman) lui a répondu avec l'art et la manière. "L'incapacité de James Cameron à comprendre ce qu'est ou représente Wonder Woman pour les femmes partout dans le monde, n'est pas surprenante, car s'il est un grand cinéaste, il n'est pas une femme, argue la cinéaste qui avait également réalisé Monster avec Charlize Theron. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise femme de pouvoir. Et la vaste audience féminine qui a fait de Wonder Woman un hit peut certainement choisir ses propres icônes progressistes."
James Cameron n'est pas le premier à s'attaquer à la dimension féministe de la Wonder Woman incarnée par Gal Gadot. Plusieurs critiques, à l'instar de Marianne par exemple, l'avait fait avant lui. En ligne de mire, le fait que "c'est bien grâce à sa rencontre avec un homme qu'elle trouve la force d'aller au bout de sa quête". "Mieux, c'est la déclaration d'amour de ce dernier qui libère en elle ses méga-super-pouvoirs", ajoute la critique.
Depuis, Patty Jenkins s'est défendue de faire un film à 100% féministe. "Je n'ai pas voulu qu'elle ne parle qu'aux femmes, avait-elle précisé. Wonder Woman est une héroïne positive qui invite chacun, femme ou homme, à trouver le héros caché en lui."