Le 5 août, le musicien Wyclef Jean annonçait sa candidature à la présidence de Haïti. Son ambition est de reconstruire le pays après le terrible tremblement de terre qui a ravagé l'île, le 12 janvier dernier. Son engagement au sein du pays a soulevé une grande vague d'espoir auprès des jeunes, qui voient en l'ex-leader des Fugees une solution possible à leur condition, mais de nombreuses voix (universitaires, humanitaires, politiques) se sont élevées contre l'ambition du musicien. Sean Penn s'est montré particulièrement virulent.
Le Conseil électoral provisoire (CEP) a depuis étudié le dossier de Wyclef Jean, et sa candidature n'a pas été jugée recevable. Déçu mais déterminé, le rappeur avait fait savoir qu'il ferait appel de cette décision, cette possibilité vient d'être définitivement écartée par le CEP.
Samuel Pierre, membre du département juridique de l'institution, a déclaré mardi qu'en vertu de l'article 191 du code électoral haïtien, les décisions du tribunal des litiges de l'autorité électorale sont sans appel.
Si Wyclef Jean ne peut pas se présenter à la présidentielle, c'est parce que la constitution prévoit que chaque candidat doit avoir vécu cinq ans consécutifs sur l'île. Ce n'est pas le cas du musicien qui vit en grande partie aux États-Unis.
En interview aujourd'hui sur la chaîne MSNBC, Wyclef Jean a assuré qu'avec les allers-retours, il aura passé la moitié de sa vie sur l'île. Il accuse également le CEP de corruption et estimé que sa candidature gênait les autres candidats.
La semaine dernière, il annonçait déjà qu'il serait de nouveau candidat dans cinq ans.
Les élections présidentielles haïtiennes se tiendront le 28 novembre... sans le célèbre Fugees.
A.D.