À chaque nouveau film ou chapitre de sa vie, Xavier Dolan a eu une constante : changer de coupe de cheveux. Revenu du Festival de Cannes 2016 où il a remporté le Grand Prix pour son sixième long métrage, Juste la fin du monde, le cinéaste québécois est passé par la case coiffeur, comme la tradition le veut.
Et le jeune génie n'a pas fait dans la dentelle en passant sous le ciseau, puisqu'il a tout coupé et rasé. Sans aller jusqu'au statut chauve, lui qui est passé de la coupe intello aux boucles, cheveux gominés, bun, mèches blondes ou rétro, Xavier Dolan a cette fois-ci coupé très court, dévoilant et expliquant sa métamorphose capillaire. "Il fallait que je rase la haine de là", prétexte-t-il, comme si ses fameux cheveux représentaient et catalysaient tout ce que ses détracteurs détestaient de lui. Une manière symbolique de tourner la page et de faire un point sur son expérience cannoise, entre le prix glané et la critique – notamment américaine – qui n'a été très tendre avec lui.
Dans une interview accordée à The Guardian lors du Festival de Cannes, Xavier Dolan n'avait pas pris de pincettes pour épingler à son tour la presse. "Si le type qui donne cinq étoiles à Creed et quatre et demie à Fast & Furious est le même qui dit que Marion Cotillard est nulle dans mon film, alors oui, c'est vraiment la fin du monde. Et tu te demandes ce qu'il fout-là", déclarait le réalisateur de J'ai tué ma mère (2009).
Sur Instagram, en légende à son selfie, il écrivait : "Je voulais juste remercier les fans qui ont été là pendant l'aventure cannoise. Ce fut aussi épanouissant qu'exténuant. Votre soutien et vos mots m'ont aidé à traversé cette tempête passionnée."