Dans le cadre de sa tournée événement pour l'album Frontières, écoulé à plus de 500 000 exemplaires, Yannick Noah est attendu mercredi soir à Ajaccio. À son arrivée sur l'île de Beauté lundi, le tennisman devenu chanteur populaire a rencontré nos confrères de Var Matin et évoqué pour la première fois les menaces de mort, à caractère raciste, dont il a été victime par deux fois : en avril à Roanne, et tout récemment à Marseille.
Chanteur engagé et citoyen, Yannick Noah chantait encore le 14 juillet sous la tour Eiffel à l'invitation de SOS Racisme. Ce ne sont pas quelques menaces, pour lesquelles il a saisi la police, qui le feront changer de ligne de conduite : "Je ne veux pas m'arrêter à quelques abrutis qui prennent de leur énergie et de leur temps pour essayer de détruire ce que l'on essaye de bâtir. Et puis, à la fin, je me dis que qu'énerver les fachos, c'est une bonne chose. Comme je l'ai dit à mon père, qui s'inquiète pour moi : 'Qui sait ? C'est peut-être le début de la gloire !'" Yannick noah n'en est pas moins inquiet d'une "réelle montée de l'extrême-droite" et c'est pour cette raison qu'il ne néglige jamais ses responsabilités : "Il ne faut pas s'apitoyer. Ce qui est important, dans la mesure où on a un pouvoir, c'est d'agir. Et c'est ce que je fais. Je le fais aussi pour mes enfants, comme une forme d'exemple. Pour qu'ils soient fiers de leur papa."
Fiers, il n'y a pas que ses enfants - Joakim, Yéléna, Elijah, Jenayé et Joalukas - qui le sont, car Yannick Noah est toujours la personnalité préférée des Français.