Yannick Noah, personnalité préférée des Français depuis de nombreuses années maintenant, a un avis sur tout, et surtout un avis. Au micro de RTL, le chanteur est revenu sur sa récente grosse frayeur lors d'un vol en avion qui a mal tourné, et en a profité pour aborder tous les sujets d'actualité, dont le PSG.
L'ancien vainqueur de Roland-Garros est en effet un inconditionnel du Parc des Princes, et, contrairement à certains qui critiquent les salaires trop élevés des stars du PSG, Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva pour ne pas les citer, se réjouit de leur venue. Et pour cause : "J'ai l'impression que depuis 15 ans on est punis. Pas le PSG, le foot français. Notre système est ainsi fait que dès qu'on a un joueur qui est à peu près bon, il se barre. (...) Tous nos joueurs, nos meilleurs joueurs, car on a eu une génération fantastique, ils jouaient en Espagne, en Angleterre, en Italie. Donc on n'avait pas la possibilité d'amener nos gosses le dimanche, voir ces joueurs en vrai. On était obligé de prendre le câble pour voir nos joueurs jouer à l'étranger. Là avec le PSG, on a cette possibilité incroyable et je le vis intensément car j'ai deux garçons qui aiment le foot. A l'époque j'avais la possibilité d'amener mon grand garçon voir les Roche, Lama, Weah, Valdo, Ginola et on s'éclatait à aller au stade."
Désormais, c'est Zlatan Ibrahimovic que Yannick Noah emmène son petit garçon Joalukas (8 ans, né de son amour avec Isabelle Camus) voir. Un bonheur pour celui qui se rappelle "l'excitation du papa qui amène son fils" pour "voir un beau spectacle". Un bonheur rendu possible par l'arrivée des propriétaires qataris au sein du club de la capitale, qui n'ont pas hésité à dépenser des centaines de millions d'euros pour construire un squad doté de quelques-uns des meilleurs joueurs du monde : "Je suis allé trois fois avec mon petit de 8 ans qui a les posters d'Ibrahimovic dans sa chambre, qui revibre, qui a le maillot, qui veut jouer au foot, qui va s'entraîner à Meudon avec ses copains et ça c'est un peu grâce à ça, poursuit Yannick Noah. On peut à nouveau rêver."
Rêver comme il le faisait du temps du grand Olympique de Marseille, vainqueur de la Ligue des Champions en 1993, en compagnie de son fils Joakim Noah, aujourd'hui pivot star des Bulls de Chicago : "Mais ça aurait été une autre équipe c'était pareil. J'étais fan de l'OM quand ils flambaient. J'étais à la finale de Coupe d'Europe quand ils ont battu Milan. J'étais avec Joakim aussi qui était môme et qui avait 7 ans. Nous Français, on a le droit de s'éclater avec nos clubs. Moi je trouve assez dégueulasse que l'on n'aie pas eu la chance de voir Zizou tous les dimanches au stade."
Mais le rêve à un prix, qui se traduit par des salaires élevés et des indemnités de transferts mirobolantes, qui n'ont pas manqué de susciter la polémique en ces temps de crise. Des critiques que balaie d'un revers de manche Yannick Noah : "Quand on fait venir un joueur de la qualité d'Ibrahimovic, ce sont des milliers, des millions de gens qui d'un coup s'intéressent au jeu, qui allument la TV, qui regardent le match. Je parle en France mais aussi à l'extérieur, qui s'intéressent au PSG."
Surtout, c'est le bonheur de Joalukas que le chanteur met en avant, le plaisir de le voir heureux et rêver devant ses idoles du ballon rond. "Et moi au premier degré, c'est mon gamin qui tapisse sa chambre du jour au lendemain de posters du PSG, ajoute-t-il. Ça, ça n'a pas de prix. Quand le mardi soir, mon fils se couche et que je le vois endormi et qu'il a déjà préparé sa tenue au pied de son lit pour demain. Il se met à rêver et c'est ça, pouvoir faire rêver les mômes. On oublie ça. C'est important la force du rêve pour les enfants et là, c'est ce qu'on est en train de faire et ça pour moi, ça n'a pas de prix."