La Bretagne vit des heures difficiles sur le plan économique... Touché de plein fouet par la crise, le secteur agro-alimentaire enchaîne les crises puisque après Doux, Tilly-Sabco ou Jean Caby, c'est l'abattoir Gad qui est contraint aujourd'hui de faire un plan social. À l'heure où une réunion d'urgence vient d'être organisée par Jean-Marc Ayrault à Matignon, la situation révolte la région et l'une de ses fidèles figures : Yvan Le Bolloc'h. Interrogé par Le Parisien, le comédien à la conscience politique toujours aiguë s'émeut et lance un cri d'alerte face à cette hécatombe.
Yvan Le Bolloc'h est préoccupé. Comme beaucoup de Bretons, l'ex-star de Caméra Café, natif de Brest dans le Finistère, veut que les choses changent et ne compte pas laisser faire. À tel point que celui qui s'est lancé dans la musique avec Yvan Le Bolloc'h & Ma Guitare, connu pour son engagement à gauche - notamment au PS puisqu'il avait participé à un clip pour la primaire socialiste en 2012 et soutenu Ségolène Royal puis François Hollande à la présidentielle - a décidé de passer à l'acte en invitant les salariés de Gad sur scène le week-end dernier et en leur donnant la recette de ses ventes de CD ce soir-là. "Leurs visages marqués, leurs larmes pas loin, c'est terrible", confie le comédien, que l'on a récemment vu soutenir les Roms avec Josiane Balasko, au Parisien.
Car toujours très proche de sa région, il prépare même un nouveau "Breizh Tour" en juin 2014, Yvan Le Bolloc'h déplore que le Gad puisse en arriver à une telle situation de crise. "On les rachète il y a quatre ans avec mille salariés et aujourd'hui, il n'y a plus de pognon. Mais où est-il passé ?", s'interroge-t-il. Malgré tout, l'ancien complice de Bruno Solo tente de rester positif. "On a énormément de richesse en Bretagne, à commencer par notre culture, la mer, la recherche. (...) Mais notre région n'est pas à genou ! Regardons à dix ou quinze ans, soyons pragmatiques, solidaires, faisons tous un effort. Moi, le fils de communistes, je vais bien voir les entrepreneurs pour qu'on fasse la promotion de notre région", lance celui que l'on verrait bien se lancer un jour en politique...