C'est un sujet qui lui tient à coeur et on le comprend. Depuis plusieurs semaines maintenant, Matthieu Lartot apprend à vivre avec une prothèse au niveau de sa jambe droite. Une nouvelle vie pour le journaliste sportif, qui a annoncé en avril dernier la rechute de son cancer du genou, diagnostiqué lorsqu'il était encore mineur. Obligé de se faire amputer, il a dû se mettre en retrait de ses activités professionnelles, laissant notamment sa place pour commenter les matchs du XV de France. Malgré tout, le journaliste sportif de 43 ans est un battant et après plusieurs mois de convalescence, il est revenu juste à temps pour la Coupe du monde de rugby.
Si tout s'est très bien passé dans son processus de rééducation, comme il l'a régulièrement montré sur ses réseaux sociaux, Matthieu Lartot a pourtant un sujet qui le dérange et qui lui tient énormément à coeur, le coût de la vie pour les personnes handicapées. Comme il l'indique dans un papier qui lui est consacré dans Libération ce jeudi 28 septembre, le père de deux enfants dispose d'une prothèse qui coûte 20 000 euros, ce qui correspond au maximum de ce que peut rembourser la Sécurité sociale. "Pour la meilleure prothèse, il faut compter dans les 100 000 euros", avance le journaliste, avant de donner un exemple très parlant sur le coût financier pour un jeune handicapé : "Prenez un adolescent de 15 ans qui aurait le même type de sarcome que moi. Une prothèse se change tous les six ans et ça ne se revend pas comme une voiture. Sur toute sa vie, cela peut lui coûter un million d'euros. Vous trouvez ça normal ?"
Visiblement très agacé par les problématiques financières liées à son handicap, ce n'est pas le seul cheval de bataille du natif de Mantes-la-Jolie (Yvelines), par ailleurs attaqué par un collaborateur dans ce même article de Libération. L'accessibilité aux transports en commun est également une vraie problématique, surtout pour quelqu'un qui habite la région parisienne comme lui. "Seulement 8% du réseau parisien de transports publics est accessible, c'est une aberration", lance Matthieu Lartot.