Révélé au grand public dans l'émission On n'demande qu'à en rire, l'humoriste Artus est rapidement devenu l'un des visages emblématiques de l'ancienne émission culte de France 2, qui a révélé toute une nouvelle génération de comiques. Son passage au sein du programme lui a permis de donner un coup d'accélérateur à sa carrière, étant donné que les salles dans lesquelles il jouait ses différents spectacles ont commencé à bien se remplir. En parallèle de ses activités sur scène, Artus a commencé à enchaîner les rôles au cinéma. Il est ainsi apparu dans de nombreuses comédies comme : Repas de famille, C'est tout pour moi, Budapest, Docteur ?, Brutus vs César, Le Sens de la famille, Pourris Gâtés, Si on chantait, King, J'adore ce que vous faîtes, Menteur, Un homme heureux, Apaches, ou bien encore Bernadette.
Récemment, Artus a réalisé ses grands débuts en tant que réalisateur. En effet, son premier film derrière la caméra, baptisé Un p'tit truc en plus, est sorti au cinéma le 1er mai 2024. Dans cette comédie, il partage notamment l'affiche avec Clovis Cornillac et Alice Bélaïdi, mais aussi avec plusieurs comédiens atteints de handicaps physiques et mentaux. À ce jour, ce long-métrage a battu plusieurs records, étant donné qu'il cumule désormais plus de 8,5 millions d'entrées. Un succès sur lequel Artus s'est confié dans les colonnes du Parisien jeudi 4 juillet 2024. "On savait qu'on avait un film pas trop mal et on espérait faire un million d'entrées. Mais ce succès-là, c'était imprévisible", a reconnu le metteur en scène, qui a eu de nombreuses difficultés pour financer ce long-métrage. "J'espère que le film va permettre de changer un peu les mentalités. La comédie aurait été financée sans problème avec des acteurs valides. J'espère que les gens vont prendre conscience qu'il faut casser les codes pour être original", a souligné Artus. Par la suite, l'humoriste a défendu sa vision du handicap.
"Je côtoie des personnes en situation de handicap et je trouve fou qu'on n'ait pas exploité plus tôt la folie de cet univers. (...) Je pense que grâce au naturel de jeu des comédiens, le film fait du bien", a souligné l'acteur, avant d'expliquer pourquoi il avait décidé de baptiser son film Un p'tit truc en plus. "Je voulais un titre positif. Le mot 'handicap' n'est pas le plus joli. Sur scène, je joue un personnage qui est handicapé (...) je dis : 'Je ne suis pas handicapé, maman dit que j'ai un p'tit truc en plus', par rapport au chromosome. Ce que je trouve cool, c'est que c'est entré dans le langage. (...) Moi je pense qu'il faut le dédramatiser pour le rendre accessible, contrairement au Téléthon qui sacralise le handicap. Mais personne n'a la science infuse", a conclu Artus.