Touche pas à Beyoncé, pourraient clamer les fans français de la star américaine. Ravis de voir leur idole qui vient de briller aux Grammy Awards se produire en France, ils ont dû faire face à une terrible décision : l'absence de seconde date à Paris dans le cadre de sa tournée mondiale Renaissance. De quoi susciter leur colère qu'ils ont dirigée vers la cheffe de la région où elle aurait dû faire son show. Discrète depuis le premier tour des élections présidentielles où elle a récolté 4,78% des voix avec son parti Les Républicains, Valérie Pécresse est alors sortie de sa réserve. La présidente d'Ile-de-France s'est expliquée personnellement face aux attaques, clamant qu'elle n'y est pour rien.
Live Nation, la société qui produit le concert de Beyoncé prévu le 26 mai au Stade de France, a fait savoir le 6 février qu'elle n'avait pas pu y organiser une seconde date le lendemain en raison de travaux menés par la SNCF tout au long du week-end sur le tronçon nord du RER B pour régénérer les voies. Accusée d'en être responsable, Valérie Pécresse a contre-attaqué mercredi 8 février 2023 en mettant en cause la société de production du spectacle.
"J'ai reçu de nombreux messages de fans de Beyoncé extrêmement déçus par l'annulation de sa deuxième date de concert à Paris", a dévoilé la présidente de la région Ile-de-France dans une vidéo publiée sur TikTok. "Alors il paraît que c'est de ma faute. Je vais rectifier les choses", poursuit ensuite l'épouse de Jérôme Pécresse avec en fond sonore le tube Crazy in Love de Beyoncé et de son mari Jay-Z.
Il ne faut pas se défausser sur les autres
"J'ai le dos large, mais faut pas charrier", insiste celle qui préside aussi Ile-de-France mobilités (IDFM), l'autorité qui organise les transports dans la région francilienne. "Les dates de travaux des transports qui amènent au Stade de France (...) sont connues deux ans à l'avance et tous les producteurs d'événementiel le savent", souligne la présidente de région. "Il ne faut pas se défausser sur les autres, ça n'est pas très courageux", lui a répondu Valérie Pécresse. "Moi j'adore Beyoncé, je lui dis bienvenue en Ile-de-France, mais la prochaine fois, il faudra prendre un producteur qui vérifiera que le stade est disponible à la bonne date", a conclu la mère de Baptiste (26 ans), Clément (24 ans) et Emilie (19 ans), certainement très au fait aussi du sujet.
Le patron de Live Nation France, Angelo Gopee, ne dit pas le contraire. Il a confié à l'AFP avoir été confronté à "une problématique d'acheminement des spectateurs". "On nous a dit dès le départ qu'il n'y aurait que le vendredi 26 mai de possible. Ce n'est donc pas un manque à gagner financier pour nous, on le savait, c'est un manque à gagner pour les spectateurs", a-t-il déploré. "Il y a une telle demande pour Beyoncé, c'est phénoménal, on aurait pu remplir le Stade de France le 27 mai", a-t-il poursuivi. Les billets pour "Queen B" au Stade de France le 26 mai et au Vélodrome à Marseille le 11 juin sont partis en moins d'une heure sur les différentes plateformes de ventes.
Un engouement qui a suscité un autre dilemme pour certains fans, car la star Aya Nakamura a choisi de se produire le 26 mai également, les empêchant de profiter des concerts des deux icônes de la musique. L'interprète de l'indémodable Pookie vient toutefois d'annoncer qu'elle sera en concert à Bordeaux et à Lyon, respectivement les 21 et 23 mai prochains.