Ont-ils enfin fini par trouver ce qui s'est passé, ce samedi 8 juillet, au Haut-Vernet ? Alors que le petit Emile, 2 ans et demi, reste introuvable, après sa disparition dans le jardin de ses grands-parents, les enquêteurs ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Et ces dernières heures, plusieurs habitants du village ont été réentendus officiellement, comme l'ont révélé nos confrères de BFM TV.
De nouvelles auditions qui étonnent, puisque les habitants de ce tout petit village de montagne avaient été entendus par la police. Auraient-ils trouvé de nouvelles pistes ? Pas forcément, puisque comme l'ont fait remarqué les experts en plateau, cela peut simplement être dû au changement du cadre d'enquête (elle est désormais gérée par deux juges d'instruction). Mais cela n'empêche que les habitants doivent sentir une pression supplémentaire.
"Les gens qui sont réentendus doivent probablement se sentir un peu suspectés. C'est vrai que de leur point de vue, et même pour nous de l'extérieur, on peut s'interroger parce que [depuis la disparition, ndlr], il y a eu beaucoup d'investigation", a d'ailleurs confirmé Florence Rouas, avocate pénaliste et invitée sur le plateau. Mais pour elle, "ça n'a rien à voir", puisqu'il peut simplement s'agir de vérifications sur les emplois du temps.
Une opinion partagée par le général de gendarmerie, également présent à ses côtés : pour lui, les gendarmes ont sûrement remarqué des omissions ou "des incohérences qui sont sorties soit de la comparaison des auditions, soit de l'analyse criminelle". Cependant, il insiste, "ça n'en fait pas des suspects, mais il faut repositionner tous les gens dans ce hameau pour comprendre pourquoi tel portable a bougé, pourquoi tel portable circulait au moment où le petit Emile a disparu. Et il n'y a qu'en réentendant les gens qu'on ferme certaines portes".
Parmi les gens interrogés, et qui ont dû avoir à faire à des questions "plus incisives, plus fermes", avec "moins de compassion qu'au début", un couple, dont le mari a été l'un des derniers à voir le petit Emile vivant, plusieurs heures avant sa disparition. Mais également des vacanciers à qui l'on a demandé de revenir.
Et pas seulement pour des interrogatoires : de nombreux véhicules ont été à nouveau inspectés, des inspections "prises très au sérieux", à la recherche d'une goutte de sang ou d'une preuve qui pourrait les mettre sur la piste. En espérant, enfin, comprendre ce qui s'est passé...