Pas question de lui pardonner ses propos, même quatre ans après ! Particulièrement en colère contre Florence Foresti, début mars 2020, et notamment contre les critiques qu'elle avait émis sur la présence de Roman Polanski parmi les nommés, Lambert Wilson n'avait pas mâché ses mots contre l'humoriste lors d'une interview dans les jours suivants, qualifiant notamment l'attitude de la jeune femme de "minable".
Des mots forts qui ne sont pas passés pour certains. Et notamment pour les dirigeants de l'association Greenpeace : quelques jours après cette interview, l'ONG avait en effet cessé sa collaboration avec Lambert Wilson, pourtant engagé auprès d'eux depuis de nombreuses années. Toujours amer de cette fin abrupte, l'acteur, invité dans C à vous ce lundi 29 avril, s'est confié sur cet épisode marquant.
"J'ai passé 20 ans auprès de Greenpeace et ça ne s'est pas très bien terminé d'ailleurs...", a-t-il d'abord confié à la présentatrice Anne-Elisabeth Lemoine, avant d'expliquer : "Je me suis fait virer ! Parce qu'ils n'ont pas aimé du tout les propos que j'ai eus au sujet de la cérémonie des César... Il ne faudrait pas que j'en reparle maintenant, et je ne peux pas m'empêcher d'en reparler, et comme les souscripteurs sont souvent des souscriptrices pour ces associations-là. Elles ont considéré que je faisais partie des violeurs simplement parce que j'ai critiqué la maîtresse de cérémonie", s'est-il souvenu.
Des attaques graves, qui, pour lui, n'avaient pas lieu d'être : "Je ne défendais pas du tout Roman Polanski. J'avais simplement émis quelques critiques sur Florence Foresti, que j'adore par ailleurs", a-t-il conclu sur le sujet, lui qui a joué avec Florence Foresti dans le film Barbecue en 2014 mais qui semble désormais assez loin de retravailler avec elle.
Il faut dire que ses mots avaient été plutôt forts : furieux de voir la jeune femme critiquer la présence de Roman Polanski (accusé de viols et d'agressions sexuelles sur des mineures) parmi les nommés de la cérémonie pour son film J'accuse, il l'avait vivement critiquée sur franceinfo. "Je suis très en colère, c'est n'importe quoi : si on estime qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas", s'était-il emporté, avant de développer : "Je parle de gens que j'aime énormément, mais oser évoquer un metteur en scène en ces termes... [...] Qu'est-ce qu'on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l'énormité du mythe Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules", avait-il asséné, parlant également de "tribunal, de lynchage public abominable".
Des propos qui ne lui ont pas été pardonnés, malgré ses explications plus tardives : se défendant de "cautionner le cas Polanski" dans En Aparté, il avait expliqué avoir seulement voulu "exprimer une réserve au sujet de l'attitude de [s]a camarade". Mais pas question pour Greenpeace de revenir sur leur collaboration. Et la prochaine fois, Lambert Wilson ferait bien de tourner sept fois sa langue dans sa bouche...