Mais que s'est-il donc passé dans ce restaurant parisien entre Edwy Plenel et Maïwenn ? Selon le témoignage du journaliste de Mediapart il y a quelques semaines, la réalisatrice l'aurait attrapé par les cheveux et aurait craché dans sa direction alors qu'il dinait. Une agression qu'il disait ne pas pouvoir expliquer, n'ayant selon lui jamais eu de soucis avec la jeune femme dont "la haine" l'a "traumatisé". Et sur laquelle elle ne s'était jamais exprimée.
C'est désormais chose faite : invitée dans l'émission Quotidien pour la sortie de son nouveau film Jeanne du Barry, la réalisatrice a été interrogée par Yann Barthès sur cette plainte. Alors que celui-ci lui demandait si elle "pouvait confirmer" l'avoir "agressé" et avoir reçu la plainte, elle s'est montrée laconique. "Je n'ai pas reçu la plainte", a-t-elle d'abord lancé, avant de se contenter d'un simple "Oui" pour confirmer "l'agression".
"Ne pas polluer le film"
"Non", a-t-elle ensuite répondu au présentateur qui lui demandait si elle pouvait expliquer son geste. Avant d'éclater de rire devant son insistance, alors qu'il lui demandait pourquoi refuser. "C'est pas le moment pour que j'en parle, j'en parlerai quand ce sera le bon moment. Là je suis très angoissée par la sortie de mon film", s'est-elle justifiée, ce que Yann Barthès a accepté "pour ne pas polluer" la sortie de son cinquième long-métrage.
Une raison déjà donnée dans l'interview au magazine Marianne il y a peu : "Je m'exprimerais là-dessus plus tard, si le temps et la procédure me le permettent mais je m'exprimerais", avait-elle promis. Une réaction mystérieuse, qu'elle explique par la sortie de son film, mais qui n'a pas plu aux journalistes de Mediapart. Fabrice Arfi, notamment, n'a pas hésité à tacler la séquence sur Twitter : "Aveu d'une agression. Sourires, éclat de rires. On passe à autre chose. Très mauvais scénario d'une époque", a-t-il écrit.
Mais alors pourquoi Maïwenn a-t-elle pu faire ce geste ? Assurant que tous les deux n'avaient jamais eu de problèmes auparavant, le directeur de l'hebdomadaire et les différents observateurs en avaient conclu que cette agression avait eu quelque chose à voir avec les accusations portées dans le journal contre Luc Besson, l'ex-mari de la réalisatrice et père de sa fille aînée.
Cinq femmes avaient en effet visé le réalisateur pour des "agressions sexuelles" et des "gestes déplacés", rejoignant plusieurs autres victimes présumées qui avaient déjà témoigné auparavant. Luc Besson n'a pas été mis en examen pour ces affaires.