Il ne fallait pas s'en prendre à lui ! Invité le 26 octobre dernier dans l'émission Quotidien de Yann Barthès, Nagui avait évoqué son enfance après une question du présentateur sur ses origines égyptiennes. Rappelant qu'il a quitté l'Egypte à 4 ans, où les tensions politiques étaient trop fortes, il a ensuite raconté que son père avait toujours été très sévère sur leur intégration dans le pays qui les accueillait.
"Je pense que si j'avais couru avec un drapeau égyptien dans la rue, mon père m'aurait mis une claque", avait-il notamment déclaré.
Une phrase en apparence anodine mais qui lui a valu une charge très virulente de son confrère de CNews, Pascal Praud. Dans son édito hebdomadaire du JDD, celui-ci l'a même comparé... au polémiste d'extrême-droite Eric Zemmour !
"Nagui incarne l'homme de bien version XXIème siècle. Il ne mange pas de viande, combat le glyphosate, travaille à France Inter. Cette icône d'un monde parfait cultive son jardin sans aspérité, comme d'autres entretiennent leur jardin sans pesticide. Nagui défend l'assimilation comme modèle. Etonnant, non ? L'époque a repris ses vieilles lunettes : 'C'est très particulier de quitter un pays, de quitter ses racines. Mon père nous a élevés, mon frère et moi, dans l'amour de la France, dans le respect de la langue française, dans l'amour du drapeau français, du maillot français'. Nagui parle comme Zemmour", a-t-il écrit ce dimanche 5 novembre sur l'animateur de France 2.
Tout juste remis de son très gros succès pour le concert des 30 ans de Taratata vendredi soir, celui-ci n'a pas laissé passer une telle accusation. Loin de là : s'emparant de son compte Instagram, il s'est même fendu d'une réponse extrêmement salée. "Cher Monsieur, il semblerait que vous n'ayez pas bien compris mon propos", a-t-il commencé, avant de reprendre point par point les accusations.
"Respecter un pays qui vous accueille n'appartient pas à un bord politique encore moins au vôtre. Aimer la langue française, la littérature française et la culture française n'appartient à aucun bord politique. Être poli et travailler pour réussir n'appartient pas à un bord politique. Aimer le maillot et le drapeau français n'appartient pas à un bord politique. Faire de la récupération et faire feu de tout bois, ressemble beaucoup à vos pensées politiques"., a écrit le mari de Mélanie Page et papa de quatre enfants (Nina, 26 ans, Roxane, 19 ans, Annabel, 15 ans, et Adrien, 11 ans).
Très engagé contre l'extrême-droite, qu'il n'hésite que très rarement à tacler dans ses émissions, il a défendu les valeurs de ses parents, décédés en 1982 et 2000 : "Mon père n'a pas cherché à changer mon prénom ni ma fierté d'être né en Égypte. Mes parents étaient professeurs, et défendaient les valeurs de l'école, c'est-à-dire la fraternité, l'acceptation de la différence et de ne jamais répandre des propos racistes, qui divisent et qui attisent la haine."
Et de conclure : "Pour certaines personnes que vous vénérez aveuglement, mon prénom est une insulte à la France, et des insultes, j'en ai bien qui me viennent en vous lisant et que j'ai envie de vous écrire mais mon père m'a appris une chose essentielle qui vous dépasse: le respect."
Une réponse salée et saluée par ses abonnés sur Instagram, notamment pour "son élégance" et "les valeurs transmises". Pascal Praud ne s'est pas fait un ami, en tout cas, ce dimanche...