Il y a certaines victoires qui peuvent faire plus de mal que de bien et Élodie Clouvel en a fait l'amère expérience. Après des années de pratique au plus haut niveau, la Française touche le graal en 2016, lors des Jeux olympiques de Rio, au Brésil, en remportant la médaille d'argent du pentathlon moderne. Un véritable exploit puisque la native de Saint-Priest-en-Jarez (Loire) devient du même coup la première athlète française, hommes et femmes confondus, à conquérir une médaille individuelle dans cette discipline. "Ça a été comme une révélation. À cette époque, j'ai changé de vie, de compagnon et coupé les ponts avec mon existence antérieure", raconte la sportive de 35 ans, dans une interview accordée à Madame Figaro ce vendredi 8 mars.
Un changement de vie radical et déstabilisant pour la jeune athlète, qui a alors 26 ans. "En 2016, après ma médaille, j'ai plongé dans le brouillard. Je ne me rendais alors pas compte de l'importance d'être bien entourée quand on est dans la lumière", explique Élodie Clouvel, avant d'en dire plus sur l'une des sources principales de ses problèmes à l'époque : "J'étais tombée sous l'emprise d'une personne toxique – un coach "préparateur mental", comme il se définissait."
Si Élodie Clouvel préfère ne pas dévoiler l'identité de ce coach, elle a eu la chance de tomber au même moment sur la psychologue et psychothérapeute de sportifs, Meriem Salmi, qui s'occupe également de Teddy Riner et lui a permis de s'en sortir. "Ça a été une rencontre fabuleuse (...) J'allais mal et Meriem Salmi m'a aidée à sortir de son (le coach toxique) influence malsaine qui nuisait à ma carrière", indique la championne à Madame Figaro.
Un témoignage puissant pour la bombe des Jeux olympiques, qui aimerait "bien jouer Lara Croft", comme elle le racontait après sa médaille d'argent en 2016 et qui prépare les JO de Paris sereinement. "Aujourd'hui, je me sens prête. Je vois ces JO comme un grand final, un aboutissement de ma carrière. C'est la première fois que je savoure mes entraînements et profite de chaque instant", assure Élodie Clouvel.