Le chanteur Enrico Macias va finir par devenir un vrai mendiant et pas que de l'amour ! Le chanteur aujourd'hui âgé de 82 ans a été arnaqué par une connaissance qui lui avait demandé un investissement personnel dans un projet médical de grande ampleur. Après avoir tenté de trouver un arrangement dans la discrétion, il a finalement fait appel à la justice.
C'est le journal Le Parisien qui relate l'escroquerie dont Enrico Macias dit être la victime. Le chanteur aurait accepté, en 2011, de verser la somme de 400 000 euros à Martial Benhamou, un ancien médecin généraliste, radié de l'Ordre des médecins en 2019, associé dans un business médical à son gendre, Grégory Senac. Le duo incriminé avait proposé à l'artiste et à son ami René - qui a versé la même somme - de participer à la création de Cosmetic Hospital World Resort, une clinique esthétique qui "promettait alors de nouvelles solutions sans chirurgie, en se basant notamment sur la téléconsultation." Enrico Macias et son ami René, rassurés par la notoriété de Martial Benhamou, l'un des fondateurs de la clinique du Rond-Point des Champs-Élysées, et par "un business plan de 64 pages complet et attractif", ont alors rejoint l'aventure entrepreneuriale.
Enrico Macias a donc versé en mars 2011 la somme de 400 000 euros sur le compte personnel de Martial Benhamou, basé en Israël, tout comme son ami René. Le médecin a alors à sa disposition la belle somme de 800 000 euros et doit avancer son projet. "En retour, Grégory Senac aurait adressé par mail les contrats de cession de parts sociales ainsi que les contrats de cession avec le registre de commerce et de société", relate le journal. Jusqu'ici, tout va bien... Mais, très vite, l'interprète d'Enfants de tous pays et son ami se retrouvent sans nouvelles. Ils ne sont informés d'aucune prise de décision, ne reçoivent pas de bilans comptables etc. En juin 2013, c'est la douche froide : ils découvrent que leurs noms n'existent pas sur les statuts de la société !
La même année, Martial Benhamou et Grégory Senac reconnaissent avoir une dette envers Enrico Macias et René mais, loin de leur rembourser 800 000 euros, ils proposent le remboursement de... 116 200 euros en quatorze fois ! Un remboursement opaque, via plusieurs sociétés, qui s'étalera entre mars 2016 et mai 2018. "Nous voulions que les choses rentrent dans l'ordre, entre hommes respectables. Mais en 2018, ça s'arrête, et on ne sait pas pourquoi. Et là, c'en était trop, nous avons décidé de porter plainte", explique René au Parisien. Une plainte a ainsi été déposée le 14 septembre 2021 à Paris, pour recel d'escroquerie. "Mes clients ont fait confiance à Martial Benhamou et à son gendre, mais en réalité, ils ont compris que ce projet grandiloquent n'était qu'une escroquerie caractérisée", déclare Maitre Arash Derambarsh.
Martial Benhamou et Grégory Senac contestent les faits dont ils sont accusés. "Leurs conseils soutiennent que les plaignants sont bien 'associés de la société' mais que la SARL 'n'a pas réussi à se développer' et que le projet a été 'abandonné, de telle sorte que tous les associés ont perdu leur investissement'", relate Le Parisien qui a reçu un communiqué de leurs avocats. "Leurs clients s'estiment donc victimes d'une 'tentative d'extorsion de fonds' de la part d'Enrico Macias et René, qui instrumentaliseraient, selon eux, la justice à travers leur plainte", ajoute le journal.
Malheureusement pour Enrico Macias, qui a multiplié les pépins de santé ces derniers temps - il a été hospitalisé après s'être effondré dans la rue et a été guéri du coronavirus grâce à un mystérieux traitement - ce n'est pas la première fois qu'il perd de l'argent dans ce qui ressemble à une arnaque. Le chanteur, veuf depuis la mort de sa femme Suzy, avait ainsi attaqué en justice la banque Landsbanki, qui lui avait accordé un prêt de 35 millions d'euros en 2007 contre la mise en garantie de deux maisons, dont sa villa de Saint-Tropez. Il accepte, récupère une partie en liquide et le reste est placé sur des contrats d'assurance-vie.
Malheureusement, la banque fait faillite et va même jusqu'à lui réclamer 30 millions d'euros à payer ! La banque, un temps soupçonné d'avoir été en manque de liquidités au moment de faire des prêts avantageux et d'escroquerie aux emprunts hypothécaires a finalement été relaxée et Enrico n'a jamais vu la couleur de son argent...