Le 21 juillet prochain, jour de la fête nationale, le roi Albert II de Belgique (79 ans) abdiquera officiellement après vingt ans de règne. Il redeviendra ainsi un citoyen presque lambda qui devra notamment affronter l'assignation en justice de Delphine Boël (45 ans), laquelle prétend être sa fille illégitime et qui souhaite que des tests ADN soient réalisés pour le prouver. Toutefois, l'heure est surtout venue de donner au royaume de Belgique un successeur sur le trône. Cette question est d'ores et déjà réglée, puisque le souverain a annoncé, mercredi 3 juillet 2013, lors d'une allocution radiotélévisée, que son fils aîné, le prince Philippe (53 ans), prendrait le relais. Qui est donc le futur roi des Belges ?
Le prince Philippe, né dans la francophone Bruxelles le 15 avril 1960, est le fils aîné d'Albert II de Belgique et de la reine Paola. Il a un frère, Laurent de Belgique (49 ans) et une soeur, Astrid de Belgique (51 ans). Régulièrement en représentation sur la scène nationale belge, le prince héritier se déplace également en visite officielle aux quatre coins du monde. Il n'est jamais seul, puisque sa jolie épouse, la princesse Mathilde (née Mathilde Marie Christine Ghislaine d'Udekem d'Acoz), qu'il a épousée en 1999, l'accompagne dans ses déplacements officiels comme ce fut le cas pour assister au mariage de la très belle princesse Victoria de Suède ou plus récemment lors du couronnement du roi Willem-Alexander des Pays-Bas. Seule ombre, ou presque, au tableau : une tenace rumeur sur sa prétendue homosexualité... Le couple a quatre enfants : Elisabeth (11 ans), Gabriel (9 ans), Emmanuel (7 ans) et Eleonore (5 ans).
Quant à son parcours, il n'a rien de très surprenant : il a en effet reçu une éducation internationale assez commune chez les enfants des têtes couronnées. Il a d'abord étudié chez les jésuites à Bruxelles puis dans un lycée catholique en Flandre. Le prince Philippe de Belgique a aussi reçu une formation militaire durant la quelle il a obtenu ses brevets de pilote de chasse, de parachutiste et de commando. Il est passé par les prestigieuses universités d'Oxford en Angleterre et de Stanford aux États-unis. Ce qui lui permet d'être aujourd'hui complétement bilingue.
Si le prince Philippe s'apprête à occuper la noble fonction de roi des Belges, avec des pouvoirs tout de même assez limités et majoritairement de représentation, ce n'est clairement pas l'égocentrisme qui le caractérise. Ce dernier s'est montré humble face à sa fonction à venir. "Je veux rendre hommage au roi pour son règne de vingt ans. Je suis bien conscient des responsabilités qui reposent sur moi. Je continuerai à m'investir avec tout mon coeur", a-t-il déclaré en marge d'une visite à Anvers pour une réunion scientifique. Le prince aura fortement à faire dans de très brefs délais puisque des élections législatives sont prévues en mai 2014. La précaire unité du royaume, obtenue de haute lutte par le roi Albert II en 2010-2011 lors d'une crise politique sans précédent avec une absence de gouvernement durant 541 jours, pourrait voler en éclats si les nationalistes flamands faisaient une – prévisible – percée dans les urnes.
Thomas Montet