Fini les déjeuners chez Lipp ou les cafés au Flore. Exposé pour ses pratiques pédophiles, après la parution du livre de Vanessa Springora Le Consentement, Gabriel Matzneff a battu en retraite en Italie.
Le 2 janvier, la directrice éditoriale des éditions Julliard publiait son roman autobiographique Le Consentement. Elle y raconte sa relation avec Gabriel Matzneff, les violences physiques et psychologiques alors qu'elle n'avait que 14 ans et lui 50. Le monde littéraire lui trouve des excuses avant de le rejeter. Gallimard, comme tant d'autres maisons d'édition, supprime de son catalogue l'écrivain de 83 ans dont les ouvrages racontent par le menu ses relations pédophiles. Le vendredi 3 janvier 2020, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour viols sur mineurs contre lui.
Mais alors que le monde littéraire s'agite, où est donc le principal intéressé ? Certainement pas à Saint-Germain-des-Prés, comme nous l'apprend le magazine Paris Match. C'est depuis l'Italie que Gabriel Matzneff observe sa déchéance, dans un hôtel quatre étoiles qu'il fréquente depuis une décennie. Une chambre avec vue, une heure de massage quotidienne, il se nourrit de poisson grillé et de légumes vapeur.
Paris Match nous apprend aussi que Gabriel Matzneff avait préparé sa sortie. Informé de la parution imminente du livre de Vanessa Springora, il met un terme à sa collaboration avec Le Point. "Gabriel est atteint mais combatif. En séjour à l'étranger, il a une vision tronquée de la situation", dit Jérôme Béglé, directeur adjoint de la rédaction de l'hebdomadaire.
Gabriel Matzneff devrait rentrer en France début février. En attendant, selon Paris Match, il déclare à qui veut bien l'entendre qu'il est une victime. "Avec tout ce qui m'est arrivé, je perds un peu la tête. Vanessa m'a poignardé dans le coeur. On a vécu un très grand amour, elle m'a aimé à la folie, je l'ai aimée à la folie. Son livre me stupéfie. Tous ces gens qui s'indignent, qui donnent des leçons de morale aux autres..."
Il devra répondre de ses actes devant les policiers de l'Office central pour la répression des violences aux personnes.