Nouveau rebondissement dans l'affaire Galtier. L'entraîneur de 56 ans, qui s'apprête à quitter le PSG, sera jugé le 15 décembre pour harcèlement moral et discrimination pour des propos discriminatoires qu'il aurait tenus lorsqu'il entraînait l'OGC Nice, a annoncé le procureur de la République de Nice Xavier Bonhomme. Il a également indiqué que lui et son fils John Valovic-Galtier étaitent en "garde à vue depuis 08H45 du matin". L'entraineur a "contesté les infractions susceptibles de lui être reprochés", tandis que son fils "a été laissé libre à l'issue de ses auditions", selon le procureur. Contacté par l'AFP, Me Olivier Martin, l'avocat de Christophe Galtier, n'a pas répondu dans l'immédiat.
Pour rappel, une enquête préliminaire a été ouverte mi-avril pour des soupçons de "discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion" visant Christophe Galtier, quand il était à la tête de l'équipe de Ligue 1, entre 2021 et 2022. L'affaire a éclaté après la révélation par le journaliste indépendant Romain Molina puis la radio RMC d'un courrier électronique, que l'AFP n'a pas pu authentifier, adressé à la direction du club niçois par l'ancien directeur du football du club Julien Fournier, avec qui Galtier a entretenu des relations exécrables.
Je suis profondément choqué
Dans ce courrier électronique, Fournier rapportait ces propos attribués à l'entraîneur sortant du PSG: "+Il m'a alors répondu que je devais tenir compte de la réalité de la ville et qu'en effet, on ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l'équipe+" et "+Il m'a fait état de sa volonté de changer en profondeur l'équipe en précisant aussi qu'il voulait limiter au maximum le nombre de joueurs musulmans+".
"Je suis profondément choqué par les propos qu'on me prête, relayés par certains de manière irresponsable", avait réagi l'entraineur en conférence de presse après le déclenchement de l'affaire. Il avait déposé plainte le 21 avril pour menaces de mort et diffamation contre Julien Fournier et deux journalistes, avait indiqué Olivier Martin. Julien Fournier avait indiqué le 22 mai à l'AFP avoir été "entendu".
Plusieurs joueurs et dirigeants niçois comme le président du club Jean-Pierre Rivère, ainsi que l'ex-entraîneur Didier Digard ont également été interrogés par les enquêteurs. Le procureur de la République de Nice a précisé vendredi matin qu'il en dirait plus "par communiqué de presse en fin de journée".