C'est une décision qui a fait énormément parler. Llundi 12 août, Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été remis en liberté après plusieurs heures d'audition et c'est une grande victoire pour les deux rugbymen français. Partis avec le XV de France pour une tournée d'été en Amérique du Sud, les deux hommes, âgés respectivement de 21 et 20 ans, sont depuis retenus en Argentine après avoir été mis en examen pour viol aggravé en réunion pour des faits qui se seraient passés dans la nuit du 6 juillet dernier. Une affaire qui a fait énormément de bruit dans le milieu du rugby et, depuis, les rebondissements sont nombreux dans cette affaire.
Après avoir été assignés à résidence, Oscar Jegou et Hugo Auradou sont donc désormais en liberté sous condition. Une décision contestée par l'avocate de la plaignante, qui évoque une "double peine qui accentue la souffrance, l'inquiétude et l'angoisse de la victime et de ses proches". Mais comment en est-on arrivé là ? Dans un article publié ce jeudi 15 août, L'Équipe retrace l'affaire et les "incohérences" et "contradictions" dans le récit de la plaignante, qui s'est enfin exprimée et a chargé les deux Français dans la presse il y a quelques semaines de cela.
La femme de 39 ans a notamment indiqué dans sa première déposition "un comportement de nature inquiétante chez Auradou", comme l'écrivent nos confrères. "Il a essayé de m'emmener de force à trois reprises dans des toilettes différentes de la boîte de nuit. Quand j'ai vu ses intentions, Dieu merci il y avait des femmes à la porte de toutes les toilettes", a-t-elle déclaré le 7 juillet, avant de confirmer ses dires dans son audition devant les procureurs le 6 août. L'Argentine accepte tout de même d'aller boire un verre à son hôtel. "Le parquet observe ici une incohérence", précise L'Équipe puisque malgré son comportement et la "contrainte suffisamment inquiétante pour qu'elle demande de l'aide à trois reprises à des agents de sécurité", elle le suit dans son hôtel.
Il y a ensuite le témoignage crucial d'un chauffeur de taxi au coeur de l'enquête et qui affirme que l'ambiance était "détendue et légère" à bord du véhicule, où se trouvaient également un autre joueur, lui aussi accompagné d'une femme, mais qui "n'a pour le moment pas été retrouvée", comme le précisent nos confrères.
Une fois à l'hôtel, où elle affirme être venue pour boire un verre, la plaignante va se rendre jusqu'à la chambre d'Hugo Auradou, comme le montrent les vidéos des caméras de surveillance de l'hôtel, qu'ont pu voir nos confrères. Là encore, l'attitude de la mère de deux enfants interrogent. Le rugbyman, que l'on a vu tout sourire à sa sortie de prison avec Oscar Jegou redescend chercher ses clés à la réception et "pendant trois minutes, la caméra montre S. (la plaignante) qui attend seule devant la porte de la chambre". Une attitude qui semble suspecte pour le procureur Dario Nora, en charge de l'affaire : "Elle avait la possibilité de quitter les lieux ou de demander de l'aide au moment où elle était seule à attendre qu' Hugo revienne de la réception avec la carte."
Plusieurs contradictions et incohérences qui ont donc fait pencher la balance et ont permis à Oscar Jegou et Hugo Auradou d'obtenir leur remise en liberté sous condition par la justice argentine.
Retrouvez l'article en intégralité sur le site de L'Équipe.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.