Malgré les dix-sept mois qui se sont écoulés depuis la disparition inexpliquée de Delphine Jubillar, ses proches sont toujours mobilisés pour que la vérité éclate. Certaines amies de l'infirmière du Tarn qui ne donne plus de signe de vie depuis le 16 décembre 2020 ont lancé de nouvelles fouilles en ce mois de juin. A leurs côtés, une vingtaine de volontaires pour mener de nouvelles recherches près du cimetière de Saint-Dalmaze, rapporte La Dépêche du Midi. Mais pourquoi avaient-elles dû être stoppées ?
Il faut revenir fin 2021 pour retrouver autant de personnes prêtes à chercher une trace, un indice pour mener vers le corps de Delphine Jubillar, née Aussaguel. Un participant a expliqué à La Dépêche pourquoi la mobilisation avait dû prendre fin : "On avait dû arrêter les recherches en début d'année pour laisser la place aux gendarmes et il a fallu remobiliser les bénévoles après", explique Thierry, un retraité belge qui réside à Monestiés et qui vient régulièrement sur le site pour soutenir les proches de Delphine.
Au début de l'année 2022, les autorités avaient prévu une opération de grande envergure afin de relancer les fouilles pour retrouver, enfin, le corps de Delphine. L'opération, menée par les enquêteurs de la Section de recherche de Section de recherches de Toulouse, se composait de "drones de haute technologie, fournis par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCG)" qui sont "équipés de caméras thermiques et multispectrales capables repérer des endroits où la terre a été retournée" précise le quotidien. Aucune faille géologique qui compose la région et rend difficile les recherches ne devait pouvoir résister à ces engins puissants. Si le contexte météorologique a retardé sa mise en place, il a ensuite eu lieu mais en vain, aucun élément probant n'a fait surface.
Précédemment, d'importantes fouilles ont déjà eu lieu, en vain, par les autorités qui ont fait appel aux gendarmes et militaires. La zone d'une ferme située à 2km de l'habitation des Jubillar a fait l'objet de nombreuses recherches puisqu'elle a été citée par un codétenu de l'accusé et par sa compagne Séverine - qui a pris ses distances depuis -, comme lieu où serait enterrée le corps de sa femme. Une bâtisse qui a brûlé au printemps 2021, soit deux mois avant que Cédric Jubillar ne soit mis en détention provisoire pour le meurtre de sa femme, avec qui il était en procédure de divorce.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.