Les déclarations du co-détenu de Cédric Jubillar auraient pu donner un coup d'accélérateur à l'enquête sur la disparition de son épouse Delphine et mère de leurs deux enfants, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pourtant, après plus d'un an de recherche, les confidences de celui qui est surnommé "Marco" n'ont pas permis de faire avancer significativement les investigations comme le constate RTL. L'un des avocats de l'époux de Delphine Jubillar qualifie les déclarations de "Marco" de fausses et estime que les vérifications l'ont confirmé. Retour sur les déclarations de ce protagoniste controversé de l'affaire.
Malfaiteur corse, "Marco" avait été intercepté par Interpol où il vivait, après avoir été condamné à un an de prison par contumace pour des menaces de mort. Impliqué dans des affaires de "faux témoignages" et de "subordination de témoins", il a lui-même contacté l'administration pénitentiaire pour faire part des révélations sur l'affaire Jubillar qu'il disait détenir. Ses paroles avaient tout pour être explosives puisqu'il affirmait que son codétenu et principal suspect dans l'affaire, incarcéré pour homicide par conjoint depuis le mois de juin 2021, lui avait dit qu'il avait "poignardé Delphine" et "caché son corps près d'une ferme qui a été incendiée".
Affirmant ne rien avoir à gagner en faisant ses révélations et voulant collaborer avec la justice, "Marco" a donc proposé son aide aux gendarmes et a été remis en liberté pour aller voir la nouvelle compagne de Cédric Jubillar, Séverine, en infiltration, affirmant qu'elle était "au courant". Mais malgré ses tentatives pour aller la voir en infiltration lui faisant croire devoir déplacer le corps pour le compte du mari de l'infirmière disparue, il n'a pas obtenu d'autres éléments. Séverine a été placée en garde à vue pour recel de cadavre puis elle a été relâchée rapidement, faute de preuves. Parallèlement, les fouilles des autorités dans les abords de la fameuse ferme, menées tambour battant avec beaucoup de matériel mais aussi l'historique des déplacements de Cédric n'ont pas permis d'obtenir d'indice.
Reste les traces de sang retrouvées dans un véhicule blanc d'un proche de Cédric Jubillar qui aurait pu servir à transporter le corps de la disparue. Selon BFMTV, des analyses sont en cours - elles seront dévoilées le 30 mars - et pourraient faire enfin avancer cette complexe enquête, dans laquelle même un des avocats du peintre-plaquiste est suspecté d'avoir exercé des pressions sur Nadina Fabre, la mère de son client.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.