Pour la première fois, les proches de Delphine et Cédric Jubillar se sont confiés face caméra dans le documentaire diffusé sur RMC Story, réalisé avec la collaboration du journaliste Ronan Folgoas, auteur du livre Le Mystère Jubillar et qui suit l'affaire depuis le début pour Le Parisien-Aujourd'hui en France. Un film qui permet de donner un nouvel éclairage à une enquête complexe, sans corps, ni scène de crime et qui a démarré dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, quand l'infirmière du Tarn a subitement disparu. Ainsi, l'oncle et la tante de la jeune femme se sont livrés, donnant leur vérité.
Didier et Elisabeth sont très proches de leur nièce Delphine Jubillar. Dans le documentaire de RMC Story, ils regardent avec tendresse des photos d'enfance de la jeune femme, orpheline. "Elle était adorable. C'était une petite fille peut être un peu espiègle, mignonne, gentille. On avait un lien fort ensemble. C'était réciproque", explique son oncle. Sa femme ajoute : "C'était comme une fille pour nous."
Des mots d'autant plus bouleversants que le couple vit l'absence de leur proche, maman de deux enfants, comme une torture au quotidien, n'ayant aucune réponse, aucune certitude et plus d'espoir. "On est malheureux. C'est terrible à vivre", confie Didier, parlant d'elle au passé. "Comment en parler autrement ? Elle va passer la porte ? C'est impensable. Pourtant, c'est ce qu'on souhaiterait." Ils ne croient plus au scénario selon lequel reviendrait, même s'il les rendrait si heureux. Persuadés que leur nièce est morte, ils ne peuvent toutefois pas faire leur deuil, puisqu'aucune trace du corps n'a été retrouvée depuis seize mois.
Toutes les pistes ont été explorées et écartées : l'accident, la fugue, la mauvaise rencontre, toutes ces pistes ont été écartées. Les soupçons sont sur son mari Cédric Jubillar avec qui elle était en procédure de divorce, le dernier à l'avoir vue vivante et que Ronan Folgoas a pu rencontrer. L'enquête se poursuit mais pour son oncle et sa tante qui ont témoigné au début du mois d'avril devant les juges d'instruction, le mobile supposé est bien dessiné. Leur avocat maître Mourad Battikh a déclaré au Parisien : "Cédric Jubillar apparaît comme un mari jaloux de manière compulsive qui voyait sa femme lui échapper. Comprenant qu'il n'y avait plus de marche arrière possible et qu'il ne pourrait jamais la reconquérir, il serait passé à l'acte."
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.