L'heure est aux règlements de comptes, sur le Rocher. Alors que le palais princier de Monaco émettait il y a quelques heures une mise au point musclée concernant la superproduction en préparation consacrée à la princesse Grace (incarnée par Nicole Kidman), que les descendants de Rainier III et Grace refusent catégoriquement de cautionner, on apprenait dans le même temps que le prince Albert II de Monaco et la princesse Charlene ont obtenu gain de cause dans leur action en justice contre le Sunday Times.
En juillet 2011, le tabloïd britannique, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch qui allait ce même mois se retrouver au coeur du scandale des écoutes téléphoniques de News of the World, avait sapé le bonheur nuptial d'Albert et Charlene en publiant, au lendemain de leur mariage célébré les 1er et 2 juillet en principauté, un article (titré La Malédiction des Grimaldi) suggérant qu'il s'agissait d'un "mariage arrangé". Le Sunday Times y avançait que le prince Albert aurait confisqué le passeport de la princesse Charlene à l'aéroport de Nice pour empêcher sa fuite après qu'elle aurait découvert qu'il serait père d'un troisième enfant conçu hors mariage, et aurait noué avec elle un arrangement pour une union à durée déterminée moyennant une compensation financière. Rien que ça. Sous le feu éreintant des rumeurs de fugue de la fiancée du souverain monégasque et de paternité illégitime, le couple princier, qui s'est notamment insurgé en France contre les allégations de L'Express, ne laissait pas passer et saisissait la justice. "Aucune de ces allégations n'est vraie", a fait valoir Me Mark Thomson, avocat du prince Albert et de la princesse Charlene, devant la haute cour de justice de Londres, qui a de fait validé un arrangement à l'amiable entre les deux parties.
Le Sunday Times a en effet admis sa responsabilité et le caractère diffamatoire des propos, a annoncé mardi l'avocat du prince et de le princesse. En plus de présenter ses excuses, le tabloïd s'est engagé à verser des dommages et intérêts au couple, d'un montant qui serait encore à évaluer selon le tribunal, mais que The Guardian évalue à 300 000 livres (360 000 euros). Des étrennes conséquentes pour un couple qui ne cesse d'afficher en toute circonstance sa solidité.