Albert II a abdiqué ce matin après 20 ans de règne en signant, à 10h45, l'acte d'abdication dans la grande salle du traîne en présence de plus de 200 invités, les membres du gouvernement et les représentants des corps constitués. Au premier rang, sa belle-soeur la reine Fabiola, veuve du roi Baudoin décédé en 1993, son épouse, la reine Paola, et la future reine de Belgique, la très populaire princesse Mathilde, épouse de Philippe.
Au cours d'une dernière et très courte allocution, retransmise en direct à la télévision, Albert II a exprimé "toute sa confiance" à son fils : "Philippe, tu as toutes les qualités de coeur et d'intelligence pour très bien servir notre pays dans tes nouvelles responsabilités." Albert II réitère cette confiance alors que la capacité de Philippe à assurer son rôle, dans un pays où le roi a encore une influence politique, fait largement débat dans la presse. Aux hommes politiques présents dans la salle, Albert a d'ailleurs rappelé le grand défi qui est le leur : "Travaillez sans relâche à la cohésion de la Belgique."
Puis le roi, la voix brisée par l'émotion, a surpris l'assemblée en s'adressant très familièrement et affectueusement à son épouse, la reine Paola à qui il a dédié ses quelques mots : "Simplement merci et un gros kiss !" Une larme à couler sur la joue de celle qui partage sa vie depuis 1959.
Vers midi, le nouveau roi Philippe a prêté serment devant les sénateurs et les députés. Comme le veut la tradition, aucune tête couronnée étrangère ni représentant de gouvernement étranger n'a pris part à l'événement. La suite de ce dimanche 21 juillet, jour de fête nationale en Belgique, se poursuivra par la traditionnel défilé militaire, puis une réception au palais.
La veille de ce couronnement, organisé en toute simplicité, la famille royale participait au traditionnel bal populaire dans le quartier populaire des Marolles.