Amélie Mauresmo (36 ans) avait réalisé son coming out en 1999 – en posant en couverture de Paris Match avec sa compagne d'alors, Sylvie Bourdon – à une époque où cela n'était pas monnaie courante chez les sportifs. Invitée samedi soir dans On n'est pas couché sur France 2, la capitaine de l'équipe de France de la Fed Cup est revenue sur ce moment pas facile.
La tenniswoman qui a donné naissance en août dernier à son premier enfant, Aaron, avait révélé sa préférence sexuelle à l'âge de 19 ans. Un acte de courage qu'elle définit comme "une démarche assez personnelle". "Je pense que ça a été fait à ce moment-là, à 19 ans, avec beaucoup d'insouciance, un peu de naïveté aussi certainement. (...) C'était assez naturel et je ne voyais pas où était l'événement là-dedans", continue-t-elle.
Si elle ne regrette pas d'avoir fait son coming out, l'entraîneuse d'Andy Murray avoue que les retombées n'ont pas toujours été simples à gérer. "Avec le recul et les années, je pense que je l'aurais fait différemment, peut-être un petit peu plus en douceur. (...) Je suis contente de l'avoir fait, c'est mon avis, mon ressenti, mais ça m'a pris du temps pour digérer un certain déchaînement et une exposition à laquelle je n'étais pas préparée", confie-t-elle.
Questionnée sur les déclarations de Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, qui a fait savoir cette semaine que la gauche porterait pendant la campagne présidentielle de 2017 l'engagement d'ouvrir l'accès à la PMA aux femmes en couple, Amélie Mauresmo a déclaré : "Je pense que tout le monde est en droit d'avoir un enfant. Je le vis aujourd'hui comme beaucoup de gens, et c'est extraordinaire. (...) Priver les gens, d'une certaine façon, de pouvoir d'accéder à ça, je comprends pas."