Andie MacDowell illustre à merveille le fameux adage disant qu'une pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre. Alors que sa fille aînée Rainey vient d'être choisie pour présenter la cérémonie des Golden Globes 2012 avant de donner la réplique à sa mère dans la comédie Mighty Fine, l'actrice de 53 ans partage un moment de complicité avec son autre fille, Sarah Margaret, 17 ans, dans les pages de Madame Figaro.
Au milieu de clichés qui rivalisent de glamour hollywoodien, la star admire sa fille habillée et maquillée comme une future icône. Quelques semaines après son apparition au bal des débutantes et son défilé pour Chanel, la jeune Margaret semble encore sous le choc de cet "enchantement. Ma soeur a débuté ici même il y a cinq ans. (...) Je fantasmais : moi aussi, un jour, je serai une princesse à Paris." Car entre elle et Paris, c'est une grande histoire d'amour. Andie MacDowell avoue même avoir essayé de lui trouver une école en France, mais sa formation de danseuse exigeait un double cursus à New York. Alors que sa fille se console en apprenant le français, l'actrice se rappelle : "J'étais exactement comme elle au même âge. Ma découverte de Paris avec ma propre mère fut un éblouissement. J'avais 20 ans, j'étais mannequin, je venais de défiler, c'était magique."
L'interview croisée entre la mère et sa fille appelle naturellement à la comparaison, mais la jeune fille avertit : "Pour le monde entier, c'est une star. Pour moi, c'est juste Maman." Connue pour les comédies Quatre mariages et un enterrement et Un jour sans fin, Andie MacDowell est convaincue que Margaret est encore trop jeune pour découvrir ses films plus sombres. En tête de liste, Sexe, mensonges et vidéo de Steven Soderbergh, Palme d'or au festival de Cannes 1989 ; l'un des premiers rôles de l'actrice, celui une bourgeoise mariée, malheureuse et sexuellement frustrée : "Je ne lui pas montré, c'est un film assez subversif donc perturbant si on le voit trop tôt."
Consciente qu'une carrière de danseuse s'évapore très vite, Margaret a déjà pris quelques cours de théâtre et passé quelques auditions. Elle reste discrète, mais sa mère reprend fièrement la parole : "Elle a déjà auditionné pour deux ou trois projets, nous attendons les réponses." Andie MacDowell aurait-elle envie de passer le flambeau à ses filles ? Probablement, mais en douceur. "Je ne voulais pas que mes filles m'envisagent comme une célébrité. C'est trop de stress et de traumas (...) Ce qui est sûr, c'est que je suis sa mère, pas son amie." Aujourd'hui plus discrète sur les écrans, l'actrice confesse qu'elle ne recherche plus les personnages mais les rencontres : "Je me concentre sur le metteur en scène. Travailler avec des gens spéciaux, c'est cela l'important."
Sa fille Margaret envisage de son côté l'avenir avec une maturité certaine : "J'ai tout à prouver. Qui voudrait vivre exclusivement dans le sillage de ses parents, aussi lumineux soit-il ?"
Retrouvez l'interview d'Andie MacDowell et sa fille Sarah Margaret dans Madame Figaro, 22 décembre 2011.