Après une relation d'amour et une rupture très médiatisées avec l'homme politique Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair avait préféré rester discrète concernant sa vie privée. Auparavant mariée en 1976 avec le journaliste Ivan Levaï (avec lequel elle a eu deux enfants, David et Élie), l'ancienne directrice éditoriale du HuffPost a fait de rares confidences sur son idylle avec l'historien Pierre Nora aux journalistes du magazine ELLE. Et comme dans beaucoup de contes de fées, c'est lorsqu'elle n'y croyait plus qu'elle a rencontré l'amour, le vrai. "Je savoure enfin les délices d'un amour partagé", confie-t-elle avec sérénité et apaisement.
Fleur bleue et romantique, elle révèle apprécier désormais chaque détail de la vie comme la "complicité et les câlins réservés aux grands-mères", "la volupté d'une lumière d'été ou d'un concerto ignoré de Haydn", "les échanges avec les amis sur ce qu'on n'a jamais eu le temps de se dire" et révèle s'être replongée dans les nouvelles de Tchekhov "avalées autrefois trop vite" dans le passé. "La vie sourit même après 70 ans, les femmes le savent, la société aussi qui galope loin devant les poncifs dont on nous abreuve", déclare l'ancienne directrice adjointe de l'information de TF1.
On a encore la vie devant soi
Ayant fêté ses 74 ans le 15 juillet dernier, Anne Élise Schwartz (le nom de naissance d'Anne Sinclair) voit la vie en rose et savoure chaque jour qu'elle voit comme une nouvelle opportunité d'être épanouie heureuse. "C'en est fini de la société qui nous intimerait encore d'être jeunes, minces, blondes, guettant les hommages ! C'est dans les médias que ce vieux modèle perdure. À plus de 70 ans, même si l'on a toujours refusé les mirages du Botox ou de la chirurgie esthétique, on a encore la vie devant soi et mille bonheurs, pour peu qu'on puisse les goûter sans les affres d'une pauvre retraite ou les chagrins de la maladie", indique-t-elle avec beaucoup d'optimisme.
Admettant toutefois craindre "l'atteinte invalidante ou dégradante du corps ou de l'esprit" de l'âge, l'ancienne animatrice de 7 sur 7 confie, avec pragmatisme : "Je ménage mon dos fragile, je monte moins vite les escaliers, j'ai la nostalgie des années où le temps se pliait à la volonté. Je vieillis. Je l'accepte plus ou moins, selon les jours, en mesurant l'accélération du sablier."