Cette semaine, Anne Sinclair a brisé le silence comme jamais pour évoquer son passé avec Dominique Strauss-Kahn. Ses confidences inattendues à la journaliste Sophie Des Déserts pour Vanity Fair ne se reproduiront pas une nouvelle fois. Tel est le message on ne peut plus ferme qu'Anne Sinclair fait passer ce dimanche 26 février dans un entretien accordé au Journal du dimanche.
C'est à l'occasion de la sortie de sa Chronique d'une France blessée (le 1er mars prochain aux éditions Grasset), que l'ex-épouse de Dominique Strauss-Khan évoque une autre femme trompée, comme elle, et dont la vie s'est trouvée déballée dans les médias : Valérie Trierweiler. Alors que les deux journalistes partagent de nombreux points communs, Anne Sinclair prend ses distances avec l'ex-compagne du président de la république François Hollande. Celle qui a présenté l'émission politique 7 sur 7 n'hésite pas à tacler Valérie Trierweiler, qui avait choisi de raconter toute son histoire dans le best-seller et mêle l'intime et le politique, Merci pour ce moment (2014).
Lorsqu'Anne Sinclair est doucement amenée à parler de son mariage avec Dominique Strauss-Kahn et les divers scandales qui ont coulé leur mariage, la journaliste de 68 ans ne semble pas vraiment disposée à se confier. "Sa voix se voile et son regard se glace quand on l'évoque", relate le JDD. Elle lâche malgré tout quelques mots : "C'est derrière. C'est loin. C'est dépassé. J'en ai souffert, mais je suis aujourd'hui au-delà de tout ça. J'ai retrouvé une vie privée qui a été douloureusement publique. On continue d'essayer de m'interroger là-dessus, au bout de six années, alors je ne dirai rien de plus. Je ne suis pas Valérie Trierweiler. Je refuse de m'épancher. J'ai vécu et j'ai survécu et, pour moi, c'est terminé." Difficile de ne pas avoir saisi le massage tant il est clair.
Si Anne Sinclair ne souhaite pas en dire plus sur sa relation avec Dominique Strauss-Khan, qui "apparaît à trois reprises de manière furtive" dans sa Chronique d'une France blessée, comme le précise le JDD, c'est parce qu'elle connaît les risques du déballage. "Je demeure seulement verrouillée sur ma vie privée car sinon on se retrouve en lambeaux sur la place publique", confie-t-elle. Fait-elle ici une référence directe à Valérie Trierweiler ?
Tout au long de sa carrière, Anne Sinclair n'a jamais couru après la notoriété. "Je n'ai pas un gros ego. J'aurais aimé être mieux que je ne suis. Je connais les pièges de la célébrité. J'ai vu trop de journalistes s'y perdre pour ne pas me tenir en retrait de la célébrité", avoue-t-elle. De nouveau heureuse auprès de Pierre Nora, historien et membre de l'Académie française de 85 ans, Anne Sinclair profite à sa juste valeur de ce bonheur retrouvé. Apaisée, la journaliste sur sa famille "ouverte avec des enfants qui s'aiment en dehors de moi."
L'intégralité de l'interview d'Anne Sinclair est à retrouver dans le Journal du dimanche du 26 février 2017.
Olivia Maunoury