Dans quelques jours, les citoyennes et citoyens de France vont voter pour le premier tour des élections présidentielles. Avant ce 10 avril, les candidats à l'élection présidentielle sont plus que jamais sur les starting blocks : les meetings et les bains de foule se succèdent tout comme les interviews, à la radio, pour la presse écrite et la télévision. Devant les caméras, les tensions sont souvent palpables face aux enjeux, comme cela a été le cas pour la journaliste Anne-Sophie Lapix et son invité du 20h22 - chronométré en raison du respect du temps de parole, Eric Zemmour.
Le leader de Reconquête a été reçu sur le plateau de France 2 ce 29 mars 2022 pour défendre son programme présidentiel. Le très clivant Eric Zemmour avait exactement sept minutes pour le faire et répondre aux questions de la présentatrice du journal télévisé de 20h Anne-Sophie Lapix. La journaliste, experte en politique, est connue pour ne pas ménager ses invitées : elle a remis en cause le courage de Xavier Bertrand ou encore questionné Marine Le Pen sur ses liens financiers avec la Russie.
Cette fois, l'animatrice de télévision a commencé par les appellations violentes "Macron assassin", proférées lors de son meeting au Trocadéro à Paris le 27 mars dernier. Eric Zemmour, visiblement agacé d'être de nouveau interrogé sur ce que certains de ses partisans ont scandé lors de son événement, a appuyé sur le fait que, s'il ne cautionnait pas ses propos, il comprenait "l'émotion" de ses militants. Ce à quoi Anne-Sophie Lapix a répondu qu'il s'agissait plus de "violence" que d'émotion. A propos de l'intégration des musulmans français dans le pays, les deux personnalités sont clairement en désaccord et se contredisent à plusieurs reprises. Enfin, sur la question de la remigration, terme que l'ancien polémiste a finalement abandonné dans son programme, elle a demandé à son invité des éclaircissements sur les personnes visées par des expulsions.
Sur les réseaux sociaux, Anne-Sophie Lapix est critiquée par les soutiens du compagnon de Sarah Knafo de travailler à la solde de l'actuel président, Emmanuel Macron, et de lui couper sans cesse la parole. Des critiques en contradiction avec un article du Monde, qui assurait que la star de France 2 n'était pas vraiment dans le coeur des proches du chef de l'Etat. Journalisme et politique, une relation plus que jamais tendue, à l'aube des présidentielles.