Invité, samedi 1er juin, de l'émission Bonsoir sur Canal+, Antoine de Caunes a répondu aux questions d'Isabelle Ithurburu. Interrogé sur l'affaire Harvey Weinstein, l'animateur a insulté le producteur américain qui avait affiché son sexe devant sa fille Emma de Caunes.
En 2017, Emma de Caunes avait en effet révélé avoir elle aussi eu à faire à Harvey Weinstein – il lui avait montré son sexe en érection dans une chambre d'hôtel sous prétexte d'un rendez-vous professionnel. Après ces révélations, son père Antoine de Caunes avait sévèrement taclé l'Américain. Il en a remis une couche auprès d'Isabelle Ithurburu alors qu'elle lui demandait si "sa colère était retombée". "À propos de ce fils de pute ? Non, pas vraiment. Pas tout à fait. J'espère qu'il va manger sa race", a-t-il lâché.
Des propos d'un père en colère qui font suite à ceux qu'il avait déjà tenus sur les ondes de France Inter, en octobre 2017. "Il arrive que ces femmes se rebiffent et rendent publics de tels agissements. C'est ce que viennent de faire ma fille (...) et d'autres, en dévoilant les turpitudes d'un tout-puissant producteur hollywoodien, ce gros porc puant d'Harvey Weinstein pour bien le nommer", disait-il alors.
Côté justice, en attendant son procès pénal en septembre, Harvey Weinstein et ses anciens associés semblent avoir trouvé un accord de principe avec les femmes qui l'attaquaient au civil, moyennant le paiement de plusieurs millions de dollars. L'accord de principe devrait être présenté pour validation à un juge des faillites du Delaware le 4 juin. Selon des sources citées par plusieurs médias, il prévoit le versement de quelque 30 millions de dollars aux plaignants impliqués dans une quinzaine de dossiers, parmi lesquels des femmes l'ayant poursuivi pour harcèlement sexuel – parfois pour des faits remontant à plus de vingt ans –, mais aussi des créanciers de sa maison de production The Weinstein Company. Les 14 millions restants serviraient à rembourser les frais d'avocats de ses associés, assignés à ses côtés dans les plaintes, ont ajouté ces sources.
Le procès au pénal d'Harvey Weinstein doit s'ouvrir le 9 septembre à New York. Le producteur de 67 ans devra y répondre de deux accusations d'agressions sexuelles sur deux femmes différentes, une pour viol en 2013 et une autre pour une fellation forcée en 2006. S'il a été accusé d'abus sexuels allant du harcèlement au viol par plus de 80 femmes depuis octobre 2017, y compris des célébrités comme Angelina Jolie ou Salma Hayek, ces deux agressions présumées sont les seules pour lesquelles il a été inculpé.
Thomas Montet