Antoine Duléry : Ce jour où tout a failli basculer...

Acteur populaire que l'on retrouvera prochainement dans le long métrage de Jalil Lespert Des Vents Contraires, Antoine Duléry a connu le pire le 9 septembre 1986, lorsqu'il a failli perdre son frère Michel comme il le raconte à Paris Match en kiosques ce mercredi 7 décembre.

L'acteur, que l'on peut retrouver au casting des Camping au côté de Franck Dubosc est très proche de son frère, de quatre ans son aîné. Pas une semaine ne se passe sans que les deux complices ne s'appellent à défaut de se voir. Ce 9 septembre, alors qu'il est en pleine lecture pour un rôle, il reçoit un coup de fil d'un ami de son frère. Ce dernier vient d'avoir un terrible accident de moto et se trouve dans le coma, entouré de machines pour le maintenir en vie.

Antoine Duléry retrouve immédiatement ses parents dans une petite chambre de l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne. Les médecins ne peuvent se prononcer sur la santé de Michel et ne savent pas quand il sortira du coma et quelles seront les séquelles.

Débute alors une longue attente où l'angoisse se mêle à la peur de ce que tout le monde redoute : la mort. L'acteur alterne alors entre les représentations, les visites où il lui raconte ses souvenirs et voit l'état de son frère s'aggraver à vue d'oeil. Chaque jour qui passe éloigne un peu plus Michel de la guérison et la détresse s'empare alors de la famille. Jusqu'à ce jour où lors d'une visite à l'hôpital, Antoine Duléry découvre le lit vide de son frère et la chambre débarrassée de ses affaires... Le coup est rude et Antoine Duléry craint le pire. Mais un jeune interne rassure le comédien en lui annonçant que Michel a simplement été transféré dans un autre établissement, et qu'il risque d'être victime d'une paralysie du coté droit.

Et ce 23 septembre 1986, Michel se réveille. Personne ne peut l'expliquer, mais la joie s'empare bien évidemment de toute la famille. Pourtant, celui-ci est marqué. 10 kilos en moins, le côté droit paralysé et des phrases incohérentes. Michel semble ailleurs. Ses premiers mots resteront gravés à jamais dans la mémoire d'Antoine Duléry : "Je veux un chewing-gum de mauvaise qualité et un blouson du XVIII ème siècle."

Il faudra des mois à Michel pour retrouver l'ensemble de ses moyens physiques. Un an et demi au total pour se remettre psychologiquement d'un accident dont il ne se souvient absolument pas. Un sentiment de culpabilité le ronge, le sentiment d'avoir fait souffrir sa famille. Mais pour Antoine Duléry, la guérison de son frère sonne "comme une renaissance".

Une histoire poignante à retrouver dans Paris Match actuellement en kiosques