Toujours très vif lorsqu'il est invité à débattre de politique, Jean-Luc Mélenchon s'est écharpé avec Aurélie Casse et Natacha Polony pendant l'émission C l'hebdo diffusée le 22 juin 2024 sur France 5. Interrogé à propos des futures élections législatives, l'homme politique de 72 ans s'est énervé lorsqu'on lui a rappelé la fameuse phrase qui avait laissé le parti dans l'embarras : "Quand Léon Blum devient chef du gouvernement en 1936, il n'est pas au niveau de Manuel Bompard ni de Mathilde Panot ou de Clémence Gaieté." Jean-Luc Mélenchon affirmait ainsi le supposé manque d'expérience de Léon Blum en 1936 comparé à plusieurs élus insoumis, bien plus compétents (selon lui).
Outre le fait que cette phrase s'est révélée absolument fausse puisque Léon Blum a été patron du groupe SFIO à l'Assemblée de 1919 à 1936 et qu'il fut ensuite nommé président du Conseil à la suite de la victoire aux élections législatives de 1936 du Front populaire, la remarque de Jean-Luc Mélenchon a été encore l'objet de débats sur France 5. Après avoir indiqué que "comme disait le roi Louis XI", sa langue lui avait "coûté cher", le créateur du mouvement LFI (La France insoumise) s'est vivement agacé du comportement des journalistes, qui ont osé remettre ce sujet sur le tapis.
Après que Jean-Luc Mélenchon a dit à Natacha Polony de "baisser d'un ton", il a ensuite dû répondre à une question d'Aurélie Casse : "Vous regrettez cette phrase ?" "Mais pas du tout ! Parce que vous les journalistes vous êtes le tribunal permanent qui fait regretter les phrases", a répondu Jean-Luc Mélenchon affirmant qu'il avait simplement fait "une blague".
Un peu plus tard, Aurélie Casse a tenu à débattre des rumeurs antisémites qui pèsent parfois sur le parti LFI. Rappelant les paroles de Serge Klarsfeld (chasseur de nazis) qui avait déclaré : "En cas de duel LFI et RN, je vote RN parce que LFI est un parti résolument antijuif", Aurélie Casse a tenu à avoir l'avis du politique sur ces propos.
"Je savais que ça sentait le traquenard ! C'est mon procès, attendez, je viens avec un avocat. J'amène mon dossier. Ce n'est pas une interview, c'est un procès. (...) Arrêtez un peu madame. Je répondrai sur chaque phrase quand mon procès aura lieu. Si vous voulez, je vous propose ça : on fait une grande émission et c'est mon procès. J'aurai le temps de me défendre, de connaître les pièces qui sont à charge", a répondu, un peu vindicatif, Jean-Luc Mélenchon.