Catherine Deneuve© Abaca
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Menacée par une sentence de mort par lapidation, l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, mère de deux enfants âgée de 43 ans, a suscité une vaste mobilisation internationale. En France, Libération, Elle et La Règle du jeu publient chaque jour une lettre ouverte en soutien à cette femme condamnée en 2006, selon les autorités iraniennes, à 10 ans de prison pour avoir participé au meurtre de son mari avec l'un de ses amants, et à la lapidation pour plusieurs adultères. Carla Bruni-Sarkozy, première dame de France, a manifesté son soutien avec beaucoup d'émotion et de force. Sa prise de position lui a valu d'être insultée et même menacée de mort par des médias conservateurs iraniens mais ce n'est, malheureusement pas tout. Catherine Deneuve a critiqué l'action de l'épouse du président de la République.
Face à la réaction de l'une des plus emblématiques des actrices françaises, la stupéfaction et la colère ont été de mise. Bernard-Henri Lévy, directeur de la revue La Règle du jeu, qui avait précédemment affiché tout son soutien à Carla Bruni, a exprimé son opinion : "Ces propos sont si bêtes, et si étrangement irresponsables, qu'on a peine à imaginer qu'ils aient été effectivement tenus par une personne de la qualité de Catherine Deneuve ; on attend donc, on espère, qu'elle les démente sans tarder." Pour le moment, l'actrice qui a fièrement présenté le film de François Ozon, Potiche, au festival de Venise, n'a pas soufflé mot.
Maria de França, rédactrice en chef de La Règle du jeu, se demande comment Catherine Deneuve, "l'une des courageuses femmes signant, en 1971, le Manifeste des 343 Salopes", a pu "insulter l'une des premières à avoir pris parti pour Sakineh". L'auteur de cette lettre rappelle que l'actrice a déclaré à la presse italienne que, "avec son vécu, qui n'est pas des plus modérés, elle aurait dû faire attention. Cela peut-être à double tranchant". Une autre revue, Slate.fr, voyait dans le comportement de l'héroïne de Belle de jour une confusion entre morale et moralisme. Juger la vie sentimentale d'une femme pour mettre à mal ses qualités humaines et sa crédibilité, selon des critères subjectifs et obscurs de soi-disant "moralité", ce n'est pas digne d'une personnalité comme Catherine Deneuve...
De son côté, Rama Yade n'évoque pas les propos de Catherine Deneuve. La secrétaire d'État chargée des Sports, pour qui "la France, par sa voix, s'est portée responsable de son sort", s'adresse en premier lieu à Sakineh : "Je pense en premier lieu à votre fils Sajjad, dont la détermination a permis d'appeler l'attention du monde sur la barbarie du jugement qui vous frappe : il montre par son courage que la jeunesse iranienne continuera de se battre pour faire valoir son attachement à l'Etat de droit et à ses valeurs de justice et d'humanité. [...] Le combat qui nous unit à vous concerne l'avenir de tous les enfants d'Iran, de France et d'ailleurs."
Actuellement, la sentence de Sakineh Mohammadi Ashtiani est suspendue depuis le mois de juillet et la République Islamique d'Iran a déclaré poursuivre l'examen de son cas.
Si vous souhaitez retrouver ces lettres dans leur intégralité, signer la pétition ou envoyer une lettre pour Sakineh, cliquez ici.
Face à la réaction de l'une des plus emblématiques des actrices françaises, la stupéfaction et la colère ont été de mise. Bernard-Henri Lévy, directeur de la revue La Règle du jeu, qui avait précédemment affiché tout son soutien à Carla Bruni, a exprimé son opinion : "Ces propos sont si bêtes, et si étrangement irresponsables, qu'on a peine à imaginer qu'ils aient été effectivement tenus par une personne de la qualité de Catherine Deneuve ; on attend donc, on espère, qu'elle les démente sans tarder." Pour le moment, l'actrice qui a fièrement présenté le film de François Ozon, Potiche, au festival de Venise, n'a pas soufflé mot.
Maria de França, rédactrice en chef de La Règle du jeu, se demande comment Catherine Deneuve, "l'une des courageuses femmes signant, en 1971, le Manifeste des 343 Salopes", a pu "insulter l'une des premières à avoir pris parti pour Sakineh". L'auteur de cette lettre rappelle que l'actrice a déclaré à la presse italienne que, "avec son vécu, qui n'est pas des plus modérés, elle aurait dû faire attention. Cela peut-être à double tranchant". Une autre revue, Slate.fr, voyait dans le comportement de l'héroïne de Belle de jour une confusion entre morale et moralisme. Juger la vie sentimentale d'une femme pour mettre à mal ses qualités humaines et sa crédibilité, selon des critères subjectifs et obscurs de soi-disant "moralité", ce n'est pas digne d'une personnalité comme Catherine Deneuve...
De son côté, Rama Yade n'évoque pas les propos de Catherine Deneuve. La secrétaire d'État chargée des Sports, pour qui "la France, par sa voix, s'est portée responsable de son sort", s'adresse en premier lieu à Sakineh : "Je pense en premier lieu à votre fils Sajjad, dont la détermination a permis d'appeler l'attention du monde sur la barbarie du jugement qui vous frappe : il montre par son courage que la jeunesse iranienne continuera de se battre pour faire valoir son attachement à l'Etat de droit et à ses valeurs de justice et d'humanité. [...] Le combat qui nous unit à vous concerne l'avenir de tous les enfants d'Iran, de France et d'ailleurs."
Actuellement, la sentence de Sakineh Mohammadi Ashtiani est suspendue depuis le mois de juillet et la République Islamique d'Iran a déclaré poursuivre l'examen de son cas.
Si vous souhaitez retrouver ces lettres dans leur intégralité, signer la pétition ou envoyer une lettre pour Sakineh, cliquez ici.