Brigitte Bardot peut être fière de son action. L'icône du cinéma français, qui s'était mobilisée pour deux éléphantes, Baby et Népal, suspectées d'être atteintes par la tuberculose et dont le préfet du Rhône avait ordonné l'euthanasie, vient de les voir définitivement sauvées par le tribunal administratif de Lyon. Mercredi 22 mai, ce dernier a en effet suivi les recommandations du rapporteur public et annulé l'arrêté du préfet demandant une mesure d'abatage pour les deux bêtes.
D'après l'AFP, qui s'est procuré le jugement, le tribunal dénonce une "erreur manifeste d'appréciation" du préfet, qui avait demandé en décembre 2012 l'euthanasie de Baby (42 ans) et Népal (43 ans) pour cause de tuberculose. Le préfet n'aurait en effet pas procédé "à l'ensemble des tests de dépistages" sur les deux éléphantes du cirque Pinder, résidant au zoo du Parc de la Tête d'Or à Lyon.
Le 7 mai, le rapporteur public avait déjà recommandé d'annuler l'arrêté du préfet, jugeant la mesure "disproportionnée." Auparavant, le 27 février, c'est le Conseil d'Etat qui avait ordonné la suspension de l'arrêté, provoquant la satisfaction de Brigitte Bardot. "C'est un soulagement : le préfet du Rhône n'a rien voulu entendre ni rien faire pour connaître l'état sanitaire des éléphantes. Le Conseil d'État remet chacun à sa place et c'est très bien comme ça."
Brigitte Bardot, qui s'était battue pour les deux éléphantes, avait auparavant menacé de "demander la nationalité russe", à l'instar de Gérard Depardieu, si les deux éléphantes étaient euthanasiées, dans le but "de fuir ce pays qui n'est plus qu'un cimetière d'animaux". Les deux éléphantes devraient désormais être accueillies dans une propriété des Grimaldi, au Roc Agel, comme l'avait promis Stéphanie de Monaco.