Ses paroles ont fait le tour de France en raison de leur violence. Même depuis la Madrague où elle se tient éloignée de tous, Brigitte Bardot n'a pu éviter les réactions indignées provoquées par sa lettre ouverte sur la maltraitance animale. Elle a en effet accusé les Réunionnais de "barbarie" à l'encontre des animaux en évoquant "des réminiscences de cannibalisme des siècles passés" et "une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches". "Les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages", avait-elle ajouté à propos du sort prétendument réservé aux chiens et aux chats ou évoquant les "fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrande à leurs Dieux". Depuis, à demi-mot, elle a présenté ses excuses via un communiqué publié sur son compte Twitter. "Ile de la Réunion : Mon seul tort est d'avoir fustigé l'ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner", a-t-elle écrit.
Dans le communiqué, Brigitte Bardot s'excuse d'avoir ciblé tous les Réunionnais mais elle continue d'assumer ses propos insultants en expliquant que ceux qui sont outrés par des mots devraient l'être encore plus par la maltraitance qu'elle dénonce. Elle en est convaincue le tollé médiatique né de sa tribune permet au moins de mettre de la lumière sur ce qu'il se passe selon elle dans ce département français et qu'elle dénonce depuis vingt-quatre ans.
La pasionaria des animaux qui milite avec sa célèbre Fondation ne veut pas changer sa ligne de conduite, bien qu'elle ait déjà été plusieurs fois condamnée pour incitation à la haine raciale. Avec sa lettre qui, quelle que soit la finalité de son intention, répand sa violence raciste, elle s'est attiré les foudres des élus de la Réunion. Elle a été condamnée par la ministre des Outre-mer Annick Girardin et a poussé le préfet de l'île à saisir le procureur de la République.