C'est l'une des plus grandes actrices françaises, un sex-symbol planétaire et pourtant Brigitte Bardot fait plus parler d'elle pour ses frasques que pour sa carrière dans le cinéma. Désormais à la retraite depuis des années, celle qui a eu une relation torride avec Serge Gainsbourg a fait de la cause animale son cheval de bataille. Régulièrement tancée pour ses propos polémiques, l'interprète de La Madrague vient d'être jugée par le tribunal judiciaire d'Arras pour injure à l'encontre du patron de la fédération nationale des chasseurs Willy Schraen, selon des informations de l'AFP.
Et la sanction est plutôt sévère pour BB puisqu'elle écope d'une amende de 5 000 € de la part du tribunal. L'ancienne actrice devra également verser 1 000 € de dommages-intérêts à Willy Schraen ainsi que 1 000 € au titre des frais de justice, ce qui fait donc un total de 7000 € à payer pour la mère de Nicolas. Une défaite amère pour l'amie des bêtes qui devra supprimer dans un délai de 15 jours tous les passages jugés injurieux et les remplacer par la mention du jugement dans l'éditorial incriminé et publié sur le site internet de sa fondation de défense des animaux.
C'est en effet pour un éditorial à charge contre Willy Schraen que Brigitte Bardot est condamnée, mais c'est également la "persistance dans l'action délinquante" de la prévenue, après cinq autres condamnations pour des propos diffamatoires et discriminatoires, qui est retenue dans cette affaire. Initialement, le procureur avait requis une amende de 6 000 € contre la compagne de Bernard d'Ormale. Dans cet éditorial, l'actrice traitait les chasseurs de "sous-hommes d'une abjecte lâcheté" et de "terroristes du monde animal", citant le président de leur fédération, M. Schraen, comme "exemple flagrant".
L'avocat des chasseurs s'est dit "très satisfait" du jugement, "face à des propos particulièrement violents, à la sémantique nazie odieuse et inquiétante", ajoute-t-il. Pour l'avocat de Brigitte Bardot en revanche, il y a le regret de ne plus avoir de possibilité de dialogue entre les deux parties. "À une époque pas si lointaine, on arrivait à échanger avec les chasseurs", regrette-t-il.
Un jugement qui doit certainement contrarier Brigitte Bardot, absente lors de l'audience. Celle qui s'est émue de la mort d'un animal il y a quelques mois, n'a en tout cas pas fini de défendre la cause animale et peu importe les risques qu'elle encoure.