Brigitte Macron fascine aux quatre coins du monde. En Australie, The Sydney Morning Herald lui a accordé un long article le 11 novembre, tentant de décrypter le phénomène qu'a provoqué la première dame depuis les débuts de la campagne présidentielle.
La journaliste Jane Wheatley a pu discuter avec Tristan Bromet, chef de cabinet de Brigitte Macron, et avec Pierre-Olivier Costa, directeur de son cabinet. Deux hommes qui connaissent parfaitement la first lady française. Ils lui expliquent que le rôle de l'épouse d'Emmanuel Macron n'est pas politique, mais d'étudier ce qui ne va pas dans la société française et qui n'est pas géré actuellement par le gouvernement. D'après eux, elle reçoit chaque jour entre 150 et 200 lettres, soit bien plus que Carla Bruni-Sarkozy qui avait quotidiennement 35 courriers. "Brigitte passe une grande partie de sa matinée à les lire et nous sommes très attentifs à y répondre."
Le nombre de lettres est proportionnel à la popularité de Brigitte Macron. Pierre-Olivier Costa précise : "Les gens lui écrivent car ils ont l'impression de la connaître, de connaître son histoire. Elle était professeur – nous avions tous des profs – et elle a passé la majeure partie de sa vie en Province. Elle ne fait pas partie de l'élite parisienne. Et c'était manifeste durant la campagne qu'elle était très attentionnée. Elle aime être entourée et les gens le ressentent. Ils lui écrivent sur des sujets délicats et personnels, des problèmes qui concernent l'éducation, le handicap, les droits des femmes et des enfants."
Brigitte Macron a tout pour faire l'unanimité : elle s'occupe de sujets profonds mais apolitiques et se montre proche des Français. Pour autant, elle doit gérer des attaques, gratuites, sur la différence d'âge entre son mari et elle, vingt-quatre années : "Ça me choque qu'en 2017, il y ait encore des gens aussi étroits d'esprit. Elle a géré les choses bien mieux que moi. Elle est solide et digne, mais elle peut aussi être rock'n'roll parfois !"
Souriante et radieuse à chacune de ses apparitions, Brigitte Macron a-t-elle déjà perdu son sang-froid ? Selon ses proches conseillers, elle a été ébranlée par la pétition qui remettait en cause son statut, ne voulant pas rester une épouse assise à côté de son mari. Mais pas de quoi l'empêcher d'aller au contact des gens et d'être chaleureusement accueillie par eux.
Vient la rencontre entre la journaliste et Brigitte Macron. Celle qui a dépoussiéré l'Elysée attend son invitée australienne dans son bureau, habillé d'une chemise blanche, une veste noire très structurée, un pantalon noir et des bottines à talons. Un look rock et chic comme elle les aime. Après une courte mais agréable discussion sur ses occupations de la journée, elle s'en va. Rencontre-éclair mais qui a visiblement marqué la journaliste.