Si son patronage d'Emmaüs UK et les succès des expatriés britanniques de Paris ont été à l'honneur lors de la première des deux journées de sa visite officielle en France, lundi 27 mai 2013, Camilla Parker Bowles a pu le lendemain savourer un peu de ce que la capitale a de mieux : des Invalides au Louvre en passant par la Bastille et Raspail, une journée (en partie) de tourisme et de culture que l'épouse du prince Charles a de toute évidence appréciée.
La veille, la duchesse de Cornouailles, pour sa toute première visite officielle à l'étranger en solo, avait créé l'événement en prononçant un petit discours en français, lors de sa découverte d'un site de l'association Emmaüs à Bougival, dans les Yvelines : "rouillée", cinquante ans après son semestre d'études à Paris, mais appliquée, la belle-fille sur laquelle la reine Elizabeth II compte de plus en plus a fait honneur à son rang, venue s'informer à la source sur les fondamentaux et le fonctionnement de l'organisme caritatif créé en 1949 par l'Abbé Pierre, dont elle a salué la mémoire.
Mardi 28 mai, tandis que le prince Charles, son époux depuis 2005, entamait de son côté une seconde journée dans le Bade-Württemberg, en Allemagne, Camilla Parker Bowles débutait la sienne de bon matin aux Invalides au côté de cyclistes handicapés, au départ d'une course Paris-Londres au profit de Help for Heroes, association d'aide aux anciens combattants soutenue par son beau-fils le prince Harry. Sur le fameux site dédié à l'assistance aux invalides voulu par le roi Louis XIV, la visiteuse a posé avec des blessés de guerre et anciens combattants britanniques, américains et canadiens, engagés dans la Big Battlefield Bike Ride, une course caritative de 560 kilomètres passant par les champs de bataille des Première et Seconde Guerres mondiales au profit de Help for Heroes.
Marraine de la fédération britannique d'équitation, la duchesse de Cornouailles a ensuite assisté, accueillie par des enfants de l'école britannique, à une démonstration équestre de la garde républicaine, dans ses quartiers de la Bastille. Après ce spectacle qu'elle a suivi en battant la mesure du pied au son de la fanfare, cette cavalière chevronnée (comme toute femme qui se respecte, dans la famille royale) a pu faire le tour des étables en compagnie du général Philippe Schneider et du colonel Alain Puligny, posant avec le cheval de ce dernier, Navaho de Ravel. Et n'hésitant pas à plaisanter en lui disant : "D'habitude, j'ai des bonbons à la menthe, mais je crains de les avoir oubliés." Sa visite des lieux s'est achevée par une petite démonstration de dressage.
Visite surprise au marché, visite privée chez Dior et au musée
Ensuite, direction le marché Raspail, dans le 6e arrondissement, où la représentante de la couronne d'Angleterre a débarqué à l'improviste, se frayant un chemin d'un étal à l'autre, ignorant la pluie. Le temps que les médias l'y rattrapent, elle avait déjà fait le plein de souvenirs - notamment des bérets, écharpes et jouets pour ses cinq petits-enfants. De manière amusante, peu d'autochtones la reconnurent ! De la french bouffe à la french couture, Camilla Parker Bowles était après cela conviée au sein des ateliers de la maison Dior, où elle a pu, privilégiée, découvrir en compagnie de la directrice Catherine Rivière quelques-uns des modèles qui composent l'actuelle collection printemps-été imaginée par Raf Simons.
Pour le final de sa visite, c'est devant La Joconde qu'on retrouvait ensuite la duchesse de Cornouailles, jouissant d'une visite exclusive du musée du Louvre, fermé le mardi. "Wow, on a tellement de chance d'être ici sans la foule", a-t-elle remarqué en entrant dans la Salle des États avant de se trouver nez à nez avec le chef-d'oeuvre de Léonard de Vinci. "Je ne veux pas me mettre devant cette dame, ce serait affreux que je me mette devant Mona Lisa", a-t-elle déclaré au moment de se faire prendre en photo. Puis la duchesse a pris la pose sur le parvis du musée, la cour Napoléon, posant devant la pyramide de verre et de métal conçue par Ieoh Ming Pei, avant de s'éloigner vers les Tuileries via l'arc de triomphe du Carrousel. Et retour à la gare du Nord, une trentaine d'heures après son arrivée en Eurostar, pour regagner ses pénates.