Ennemis jurés de la déprime quand ils sont réunis, le prince William, 30 ans, et le prince Harry, 28 ans, alliaient lundi leurs forces pour l'inauguration d'un nouveau site de l'association Help for Heroes, dans le Wiltshire.
De retour de sa visite officielle d'une semaine aux Etats-Unis, où il a affolé la gent féminine et échappé à une de ses harceleuses tenaces, mais où il a surtout consacré beaucoup de son temps aux blessés de guerre américains, notamment lors des Warrior Games dans le Colorado, le prince Harry était naturellement très heureux d'en faire autant pour ses compatriotes.
Ambassadeur de l'association Help for Heroes, qui accompagne dans la convalescence et dans les épreuves les soldats blessés et leurs familles, et de Walking with the Wounded, autre organisme de soutien aux blessés de guerre avec lequel il se lancera en novembre prochain pour la deuxième fois dans une course polaire, Harry pouvait compter sur la complicité de son frère aîné. Les deux frères, tous deux engagés dans l'armée (Harry est copilote-artilleur d'hélicoptère d'assaut, William est pilote d'hélicoptère de sauvetage mais pourrait bien abandonner très prochainement ses fonctions), ont en partage le sens du devoir et un respect inébranlable pour les personnels militaires. Simultanément au séjour américain du prince Harry, il était révélé que la Fondation du duc et de la duchesse de Cambridge avait fait un don de 100 000 livres (118 000 euros) pour l'organisation du prochain challenge de Walking with the Wounded auquel Harry prendra part en novembre-décembre 2013 en Antarctique.
Les fils du prince Charles se déplaçaient ensemble ce 20 mai à Tidworth, pour l'ouverture de la Tedworth House, un des quatre nouveaux centres d'accueil de Help for Heroes. Mais s'ils ont consacré toute leur attention à leurs interlocuteurs, ils étaient eux-mêmes au centre de toutes les attentions. La toute prochaine paternité du prince William, en particulier, qui a reçu comme à chaque fois, peluches, voeux, conseils... "Vous êtes impatients, monsieur ?", lui demanda d'ailleurs le caporal Josh Boggi, un soldat amputé de plusieurs membres suite à l'explosion d'une bombe artisanale en Afghanistan. "Totalement", répondit William, dont l'épouse Kate Middleton, enceinte de 7 mois, doit doner naissance à leur premier enfant autour de la mi-juillet - en pleines célébrations à Buckingham du festival du jubilé du couronnement de la reine Elizabeth II. Et de tempérer : "Toutes les mamans m'ont regardé, l'air de dire "attends un peu, tu vas voir... Les longues nuits sans sommeil..."." Mais le caporal Boggi a voulu mettre en exergue les joies de la paternité, lui qui est père d'un garçon de 2 ans : "Je vous dirais simplement de savourer chaque moment. Avoir un petit garçon, c'est la plus belle chose de ma vie."
De son côté, le prince Harry, qui a eu bien du mal à changer la couche d'un poupon récemment et n'est jamais avare d'une bêtise, a fait mine de régler ses comptes au pugilat avec un bébé dans la foule, avant de lui faire faire risette !
Après avoir visité le centre et rencontré des blessés de guerre (dont Harry avait croisé certains aux Warrior Games), les deux princes, qui ont reçu chacun un sweat de l'association Help for Heroes (et un de plus pour Kate), ont donné le départ de la Hero Ride 2013, une course cycliste handisport caritative à laquelle 100 soldats handicapés prendront part le 2 juin. Harry a agité un drapeau, mais c'est à William qu'est revenu l'honneur de faire un discours. L'occasion de partager leur immense fierté devant la reconnaissance des anciens combattants et les actions de Help for Heroes, dont ils avaient accompagné la création en 2007.