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Ce mercredi 14 mai, le 67e Festival de Cannes ouvre ses portes. Contrairement à l'an dernier, le soleil est au rendez-vous et l'on peut voir toutes les paillettes briller sur le tapis rouge. Cette année, le maître de cérémonie est Lambert Wilson, qui succède à Audrey Tautou et devient le troisième homme à occuper cette fonction, après Edouard Baer et Vincent Cassel. D'une grande élégance, l'acteur ovationné dans Des Hommes et des dieux (grand prix du jury de Cannes 2010) a fait son entrée après être apparu, plein de charme lors du photocall de l'après-midi.
Lambert Wilson, le dandy français
Dans un anglais impeccable, Lambert Wilson ouvre le Festival de Cannes. Noeud papillon autour du cou, l'acteur français commence sur le ton de l'humour en plaisantant en anglais sur l'arrogance française. "Comme on dit dans le français, c'est à prendre ou à laisser", dit-il avec un accent anglais fabriqué de toutes pièces. Il poursuit de sa véritable voix : "Quel privilège d'être ici ce soir, devant l'assemblée la plus prestigieuse qu'il m'ait été donnée de voir. Comme de coutume, Cannes sera la vitrine la plus photographiée, le monde entier passera au peigne fin vos doigts de pieds, vos chevelures crêpées ou lissées... vos mains manucurées. On m'a dit que pour les femmes, c'était encore plus de travail ! Des heures, des semaines de labeur pour être ici. Bravo, vous êtes mes héros."
Après avoir remercié le président du Festival Gilles Jacob et le délégué général Thierry Frémaux, il rend hommage au réalisateur Alain Resnais : "Luchino, Federico, Roberto, Vittorio, Maurice, Ingmar, Orson, Akira, Michelangelo... Prenez bien soin d'Alain Resnais." Il citera aussi son père, feu George Wilson, avec lequel les relations furent compliquées, puis s'interroge sur ce qu'il reste du cinéma. "Ne sommes-nous pas en train de perdre un peu la mémoire du cinéma. Qui se souvient des réalisateurs dont j'ai cité les prénoms ? N'y aurait-il pas une sorte d'évaporation de la mémoire du cinéma, alors qu'on n'a jamais été autant abreuvé d'informations. Le Festival de Cannes est là pour veiller à ce que nous n'oubliions pas les grands témoins du cinéma. Un homme savait cela, je veux parler d'Henri Langlois... Que le cinéma et les oeuvres d'art ne puissent jamais disparaître... à part deux ou trois comédies que j'ai tournées au début de ma carrière." Il cite Robert Desnos : "Ce que nous demandons au cinéma, c'est ce que l'amour et la vie nous refusent, le mystère et le miracle." Puis il clame : "Place au miracle !" Lambert Wilson avait promis de ne pas jouer les rigolos et de ne pas faire de claquettes, il aura en effet livré un discours plutôt grave, bien que teinté d'humour évidemment.
Des notes de piano bouleversantes
Les membres du jury arrivent sur scène, le réalisateur Nicolas Winding Refn, l'actrice iranienne Leila Hatami, le réalisateur chinois Jia Zhangke, la réalisatrice américaine Sofia Coppola, l'actrice sud-coréenne Jeon Do-Yeon, l'acteur mexicain Gael Garcia Bernal, l'actrice Carole Bouquet, l'acteur Willem Dafoe. On entend alors la sublime musique de La Leçon de piano, jouée par Michael Nyman, compositeur du film sacré par la Palme d'or, réalisé par la présidente du jury Jane Campion. Il ne pouvait pas y avoir de plus bouleversante introduction pour la cinéaste que ces notes de piano et les images de son chef d'oeuvre sur l'écran.
Jane Campion, visiblement émue, arrive devant la tribune : "Bonsoir [en français]. Merci infiniment pour cet accueil chaleureux. Je dois beaucoup à ce Festival. Ma carrière n'aurait pas été possible sans Cannes... Je le connais bien, cela fait vingt-huit ans que je viens. Cannes ose, Cannes choisit des films dans le monde entier. Il fête tous les cinémas." Des images des films en sélection sont alors diffusées, pour donner au festivaliers un avant-goût de ce qui les attend.
Une petite danse...
Aux émotions provoquées par les images des longs métrages en compétition succède la petite danse (improvisée ?) de Lambert Wilson. Il décide de réaliser son rêve en invitant à danser Nicole Kidman, star du film d'ouverture Grace de Monaco, sur une musique qui respire le soleil. Elle est gênée mais garde le sourire ! "I love my job", lâche-t-il. Pour ouvrir solennellement le Festival, arrivent ensuite le réalisateur Alfonso Cuaron (Gravity) et Chiara Mastroianni, fille de l'icône qui figure sur l'affiche officielle de Cannes. "C'est un honneur de déclarer ouverte la 67e édition du Festival de Cannes", diront-il en espagnol, en italien, en anglais et en français. La fête se termine par un "Happy Birthday" chanté par la salle, à l'initiative de Lambert Wilson, pour l'anniversaire de la jurée Sofia Coppola et de l'acteur qui joue Rainier dans Grace de Monaco, Tim Roth. Place aux films et rendez-vous le 24 mai pour la remise de la Palme d'or !
Le 67e Festival de Cannes se déroule du 14 mai au 25 mai
Lambert Wilson, le dandy français
Dans un anglais impeccable, Lambert Wilson ouvre le Festival de Cannes. Noeud papillon autour du cou, l'acteur français commence sur le ton de l'humour en plaisantant en anglais sur l'arrogance française. "Comme on dit dans le français, c'est à prendre ou à laisser", dit-il avec un accent anglais fabriqué de toutes pièces. Il poursuit de sa véritable voix : "Quel privilège d'être ici ce soir, devant l'assemblée la plus prestigieuse qu'il m'ait été donnée de voir. Comme de coutume, Cannes sera la vitrine la plus photographiée, le monde entier passera au peigne fin vos doigts de pieds, vos chevelures crêpées ou lissées... vos mains manucurées. On m'a dit que pour les femmes, c'était encore plus de travail ! Des heures, des semaines de labeur pour être ici. Bravo, vous êtes mes héros."
Après avoir remercié le président du Festival Gilles Jacob et le délégué général Thierry Frémaux, il rend hommage au réalisateur Alain Resnais : "Luchino, Federico, Roberto, Vittorio, Maurice, Ingmar, Orson, Akira, Michelangelo... Prenez bien soin d'Alain Resnais." Il citera aussi son père, feu George Wilson, avec lequel les relations furent compliquées, puis s'interroge sur ce qu'il reste du cinéma. "Ne sommes-nous pas en train de perdre un peu la mémoire du cinéma. Qui se souvient des réalisateurs dont j'ai cité les prénoms ? N'y aurait-il pas une sorte d'évaporation de la mémoire du cinéma, alors qu'on n'a jamais été autant abreuvé d'informations. Le Festival de Cannes est là pour veiller à ce que nous n'oubliions pas les grands témoins du cinéma. Un homme savait cela, je veux parler d'Henri Langlois... Que le cinéma et les oeuvres d'art ne puissent jamais disparaître... à part deux ou trois comédies que j'ai tournées au début de ma carrière." Il cite Robert Desnos : "Ce que nous demandons au cinéma, c'est ce que l'amour et la vie nous refusent, le mystère et le miracle." Puis il clame : "Place au miracle !" Lambert Wilson avait promis de ne pas jouer les rigolos et de ne pas faire de claquettes, il aura en effet livré un discours plutôt grave, bien que teinté d'humour évidemment.
Des notes de piano bouleversantes
Les membres du jury arrivent sur scène, le réalisateur Nicolas Winding Refn, l'actrice iranienne Leila Hatami, le réalisateur chinois Jia Zhangke, la réalisatrice américaine Sofia Coppola, l'actrice sud-coréenne Jeon Do-Yeon, l'acteur mexicain Gael Garcia Bernal, l'actrice Carole Bouquet, l'acteur Willem Dafoe. On entend alors la sublime musique de La Leçon de piano, jouée par Michael Nyman, compositeur du film sacré par la Palme d'or, réalisé par la présidente du jury Jane Campion. Il ne pouvait pas y avoir de plus bouleversante introduction pour la cinéaste que ces notes de piano et les images de son chef d'oeuvre sur l'écran.
Jane Campion, visiblement émue, arrive devant la tribune : "Bonsoir [en français]. Merci infiniment pour cet accueil chaleureux. Je dois beaucoup à ce Festival. Ma carrière n'aurait pas été possible sans Cannes... Je le connais bien, cela fait vingt-huit ans que je viens. Cannes ose, Cannes choisit des films dans le monde entier. Il fête tous les cinémas." Des images des films en sélection sont alors diffusées, pour donner au festivaliers un avant-goût de ce qui les attend.
Une petite danse...
Aux émotions provoquées par les images des longs métrages en compétition succède la petite danse (improvisée ?) de Lambert Wilson. Il décide de réaliser son rêve en invitant à danser Nicole Kidman, star du film d'ouverture Grace de Monaco, sur une musique qui respire le soleil. Elle est gênée mais garde le sourire ! "I love my job", lâche-t-il. Pour ouvrir solennellement le Festival, arrivent ensuite le réalisateur Alfonso Cuaron (Gravity) et Chiara Mastroianni, fille de l'icône qui figure sur l'affiche officielle de Cannes. "C'est un honneur de déclarer ouverte la 67e édition du Festival de Cannes", diront-il en espagnol, en italien, en anglais et en français. La fête se termine par un "Happy Birthday" chanté par la salle, à l'initiative de Lambert Wilson, pour l'anniversaire de la jurée Sofia Coppola et de l'acteur qui joue Rainier dans Grace de Monaco, Tim Roth. Place aux films et rendez-vous le 24 mai pour la remise de la Palme d'or !
Le 67e Festival de Cannes se déroule du 14 mai au 25 mai