Premier film français en compétition, Rester vertical d'Alain Guiraudie s'est posé de toute évidence comme le premier choc du Festival de Cannes. Fascinant et en même temps difficile à digérer, le long métrage suit, sur fond de crise sociale, les pérégrinations de Léo (joué par le magnétique Damien Bonnard), un marginal sans attache que la vie a toujours poussé à rester vertical, comprendre debout, inébranlable, face aux difficultés. Le film, dans lequel Guiraudie excelle à filmer les contrastes, propose deux scènes chocs (un accouchement frontal et une séquence de sodomie) qui ont pour le moins crispé la presse lors de la première projection.
Ne jamais lâcher prise et toujours rester debout, c'était donc le credo de cette montée des marches tardive. Deux heures après celle de Money Monster, marquée par son explosive distribution hollywoodienne, l'ambiance était très différente pour Rester vertical. Le point serré, Alain Guiraudie a montré la voie à suivre, offrant une montée des marches décontractée et libérée à l'équipe du film au grand complet. Autour du cinéaste à qui l'on doit L'Inconnu du lac, on retrouvait Sébastien Novac, Damien Bonnard et la jeune India Hair, Raphaël Thiéry, Basile Meilleurat, Christian Bouillette, mais aussi la jolie Laure Calamy, déchaînée au point d'en montrer un peu trop avec sa robe fendue.
L'histoire du film : Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu'il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s'en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C'est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C'est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup.
Du côté des invités, Mazarine Pingeot n'a pas manqué d'aimanter les regards. La fille d'Anne Pingeot et François Mitterrand, qui vient de sortir La Dictature de la transparence aux éditions Robert Laffont, avait justement opté pour une robe transparente dans sa partie basse. Elle a foulé le red carpet au bras de son compagnon, Didier Le Bret – qui n'est autre que le coordonnateur national du renseignement français depuis juin 2015 – puisqu'elle s'est séparée du père de ses enfants. Olivier Poivre d'Arvor, frère de PPDA, a également été aperçu sur les marches du Palais des festivals.