Carla Bruni s'explique : Pourquoi elle reste "bouche cousue" sur sa grossesse...

Vendredi dernier, alors que les rumeurs de grossesse se faisaient plus insistantes et que le magazine Closer confirmait la nouvelle en couverture, Carla Bruni-Sarkozy rencontrait les lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France. Cette grande interview s'est déroulée dans le salon des Cartes à l'Elysée. La première dame s'est montrée accessible et naturelle. Elle a évoqué avec passion l'implication de son mari pour son pays et expliqué pourquoi elle restait "bouche cousue" sur cette attendue grossesse.

Si Carla Bruni-Sarkozy garde le silence, ce n'est pas seulement parce qu'à 43 ans une grossesse est toujours plus délicate, c'est aussi et avant tout pour protéger le travail de Nicolas Sarkozy. Voici les explications de la première dame : "À peu près 180% du temps de mon mari est pris par son pays. Il ne parle que de ça. Il ne fait que ça (...) Lorsque moi, je parle d'autre chose, ça prend le pas sur tout ce qu'il fait. Je voudrais bien parler de femme à femme, de ma vie familiale, de mes rêves personnels, des détails de certaines choses. En plus je suis très bavarde. Mais là, je suis en quelque sorte bouche cousue. Pas par arrogance ou par goût du secret, je suis bouche cousue pour protéger quelque chose et pour protéger tout le travail qu'il fait." Face aux lecteurs, Carla-Bruni-Sarkozy affirme comprendre l'intérêt de certains médias pour cette question intime : "Moi aussi, quand je lis des choses sur la vie des autres, ça m'intéresse", confie-t-elle dans un éclat de rire. "Ce n'est même pas pour protéger ma vie privée, ce qui est d'ailleurs un terme un peu curieux. J'aimerais beaucoup en parler, mais après ça prend tout l'espace. Et puis, cela implique d'autre gens. Alors je ne réponds pas."

À un an de la présidentielle, Carla Bruni-Sarkozy "roule" pour son mari même si pour l'instant, elle l'affirmait tout récemment à l'occasion de la présentation de l'opération Chèques lire contre l'illettrisme qu'elle soutient, le président ne fait "que travailler" et il n'est pas encore en campagne. Face aux lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France, elle évoque avec sincérité la question politique et réaffirme sa couleur. Lorsqu'on lui demande si elle votera pour Nicolas Sarkozy en 2012, sa réponse, spontanée, ne se fait pas attendre : "Ah, mais vous rigolez... (Elle rigole.) C'est évident ! Si vous saviez le mal qu'il se donne jour et nuit, à toute heure ! Je suis ultra-sarkozyste. Je crois en lui. Je ne suis plus du tout, du tout de gauche." Ce qui a le mérite d'être clair.

Oui, en 2009, elle affirmait qu'un seul mandat lui suffirait, mais aujourd'hui ? "Si je suis égoïste, je dis un mandat suffit. Revenons à une vie plus normale. Si je pense à mon pays, à la France, je dis que ce serait mieux qu'il continue. Deux mandats, ce serait bien. C'est lui qu'il faut, avec son dévouement, sa force. En plus contrairement à ce qu'on croit, il a un sang-froid fantastique. Il n'est pas nerveux, il est vivant."

Après avoir décidé de suspendre sa carrière de chanteuse - son quatrième album, pourtant prêt, ne sortira qu'après mai 2012 - voilà que la première dame préfère taire, pour l'instant, sa seconde grossesse (Carla est déjà mère du petit Aurélien, 9 ans, né de son union avec Raphaël Enthoven). Toujours d'après le magazine Closer, qui le dévoilait sur son compte Twitter, Carla est enceinte de trois mois. Elle espère ainsi ne pas distraire l'attention de l'essentiel, le travail de son mari. Donné perdant par de récents sondages, Nicolas Sarkozy a du pain sur la planche pour sa réélection. Il peut déjà compter sur un atout de poids, une épouse engagée, discrète et dévouée. On ne devrait logiquement donc pas voir la première dame monter les marches du festival de Cannes en compagnie de l'équipe du film de Woody Allen, Minuit à Paris, dans lequel elle fait ses débuts d'actrice.

À noter, enfin, que La Conquête, film de Xavier Durringer dont le sujet est la campagne présidentielle de 2007, sort le 18 mai en salles.

Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, en kiosques lundi 2 mai 2011.