Actuellement au théatre des Variétés, où il donne la réplique à Corinne Touzet dans la pièce Un nouveau départ, Christian Vadim s'est exprimé mardi au micro de Philippe Vandel dans l'émission Tout et son contraire, sur France Info.
Lors de son entretien, le fils de Catherine Deneuve et Roger Vadim s'est notamment confié sur sa carrière mais également sur son enfance et sur son adolescence. Après s'être inscrit à la fac de droit à Tolbiac, il avait été piqué par le virus de la comédie lorsque son père l'avait "parachuté" sur le plateau de tournage du film Surprise Party, en 1983, où il avait été assistant de casting. Une aubaine qui n'avait pas plu à Catherine Deneuve. "Ma mère était furieuse. C'est normal, c'est une mère, c'est elle qui m'a élevé. Elle était furieuse parce que mon père est arrivé avec les bras chargés d'un cadeau qu'elle trouvait empoisonné, parce qu'elle s'était donné le mal de m'élever, de m'envoyer en fac de droit. Elle m'avait dit : 'Si tu veux faire comédien, pas de problème, mais passe d'abord un diplôme.' Elle était plus fâchée contre mon père que contre moi", se remémore l'acteur de 52 ans.
Décédé en 2000, le réalisateur Roger Vadim fut marié à Brigitte Bardot, Annette Stroyberg (avec laquelle il a eu une fille, Nathalie), Jane Fonda (qui lui a donné une seconde fille, Vanessa), Catherine Schneider (mère de sa fille Vania) et enfin Marie-Christine Barrault. S'il adore ses soeurs, Christian Vadim est surtout très proche de la benjamine du clan, Chiara Mastroianni (43 ans), fille du réalisateur Marcello Mastroianni (mort en 1996), avec qui il a été élevé. "Je lui changeais ses couches", explique-t-il fièrement. Du père de sa demi-soeur, il garde de nombreux souvenirs qu'il chérit. "[Marcello Mastroianni] était incroyable. J'ai un regret, c'est d'avoir été aussi jeune à ce moment-là. Parce que j'ai le souvenir de Mastroianni et de mon père à la campagne chez ma mère en train de finir le déjeuner à 17 heures de l'après-midi à coups de grappa, ma mère qui n'en pouvait plus tellement elle se faisait chier et qu'ils partaient jardiner dans le jardin. J'aurais voulu être plus vieux pour pouvoir discuter avec eux", poursuit-il.
Durant l'interview, Christian Vadim a également confié qu'il n'appréciait pas de regarder les anciens films de sa mère, bien au contraire. "C'est toujours le cas. Ça a toujours été compliqué pour moi. Avec le temps, j'ai plus de facilité à voir les vieux films de ma mère que les récents. Mais c'est vrai que pendant vingt ans j'ai été extrêmement gêné. Le premier baiser que j'ai vu, c'était dans le film de Téchiné, Ma saison préférée, c'était extrêmement dérangeant. Je n'avais pas assez de recul". Enfin, celui qui affirme que le théâtre "a changé sa vie" a parlé de sa réussite et de sa vision du bonheur. "C'est très compliqué. D'une certaine façon, oui [je pense avoir réussi] car je fais à peu près ce que je veux. La réussite ce n'est pas que le travail, c'est aussi la vie de famille, l'amitié, vos amis, vos enfants. Ça serait très présomptueux de ma part de dire que j'ai réussi. Mais on va dire que globalement je suis heureux. On va dire que je suis à 60% mais que je vise les 98%", glisse-t-il en toute spontanéité. Ce qui lui manque ? "Peut-être un peu plus de liberté au cinéma, que l'on m'appelle pour faire des rôles. Être plus fort, plus solide avec ma femme et mes enfants. Atteindre une certaine forme de patience, parce que c'est vrai que dans ce métier on peut être impatient."
Epanoui dans la sphère professionnelle, Christian Vadim l'est également énormément dans sa vie privée. Depuis 2005, il partage la vie de la chroniqueuse Julia Livage, qui officie sur le plateau de Télématin sur France 2 et avec laquelle il s'est pacsé en 2011. Ensemble, ils ont eu deux enfants : Lou (6 ans) et Mona (4 ans). "Moi qui avais toujours eu peur de l'engagement et des responsabilités, Julia a été une évidence. (...) Son amour m'apaise et m'équilibre" déclarait-il en 2009 à Paris Match.
S.L.