
Catherine Deneuve est la plus grande star du cinéma français. De ses débuts, dans Les Parapluies de Cherbourg (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967) ou Peau d’âne (1970) à ses rôles plus récents, notamment celui qu'elle tient dans Yokai, le monde des esprits, dont la sortie est prévue le 26 février 2025 en France, l'actrice a définitivement inscrit son nom à l'histoire du cinéma. Mais derrière cette comédienne adulée dans le monde entier, qui a fêté le 22 octobre 2024 ses 81 ans, se cache une blessure qui ne s'est jamais refermée, celle de la disparition de sa sœur : Françoise Dorléac, avec qui Catherine Deneuve avait tourné dans Les Demoiselles de Rochefort, est décédée dans un accident de la route, en 1967.
Catherine Deneuve parle très peu de sa sœur, disparue dans des conditions tragiques. Mais dans "Quotidien", ce mercredi 19 février 2025, sur TMC, au détour d'une confidence, on a deviné que l'actrice faisait, sans doute, allusion à la mort brutale de sa sœur. Tandis que Yann Barthès lui demandait de réagir à une photo de sa doublure, interprétant son rôle, décédé, dans Yokai, le monde des esprits, Catherine Deneuve a en effet assuré que ce genre de vision, d'elle morte, ne la remuait pas du tout, en raison des expériences difficiles qu'elle a connues, quand elle était plus jeune. "Je ne m’identifie pas à ces choses-là, je n’ai pas ces craintes, a assuré celle qui sera la prochaine présidente des César, le 28 février 2025. Je ne suis pas du tout superstitieuse. C’est vrai que quand on a connu des choses terribles, très douloureuses, quand on est jeunes, après, c’est douloureux, mais on est un peu blindés."

Faisait-elle allusion à la disparition de sa sœur ? C'est probable. Car pour Catherine Deneuve, sa mort est le plus grand drame de sa vie. Invitée le 24 septembre 2023 dans Beau Geste, l'émission de Pierre Lescure sur France 2, la comédienne n'avait pas pu retenir son émotion, en découvrant des images de Françoise Dorléac. "C'est émouvant, confiait-elle à celui qui a partagé sa vie pendant plusieurs années. Elle est tellement, tellement charmante. Et physiquement, quand je la vois comme ça, elle est tellement moderne." Parler d'elle, "c'est toujours lourd ?", s'est permis de lui demander Pierre Lescure. "Lourd, ce n'est pas le mot, lui a répondu Catherine Deneuve. Mais ça ne me quittera jamais. On vit avec. »
En 1996, vingt-neuf ans après la mort de sa sœur, Catherine Deneuve avait parlé d'elle, après être restée longtemps silencieuse à son sujet. Dans le livre Elle s'appelait Françoise, paru aux éditions Michel Lafon, rapporte Gala, a longuement évoqué son rapport fusionnel avec sa frangine bien aimée. "Lorsque nous étions enfants, nous étions presque trop proches, donc nous nous disputions énormément, écrivait Catherine Deneuve. On s’engueulait, on se battait même beaucoup. Je dirais qu’on était presque comme de fausses jumelles."