Ce mercredi 1er février, la salle Wagram a renoué avec sa grande tradition des réunions de boxe.
Le responsable de cette résurrection ? Brahim Asloum, ancien champion olympique (2000) et WBA (2007) et aujourd'hui propriétaire de l'équipe de Paris United. "Wagram est une salle mythique. Mon rêve a longtemps été d'y boxer. Cela n'a pas été possible alors j'y reviens comme organisateur, pour connaître son odeur, son atmosphère", confiait-il dans l'Équipe hier.
Bien loin des 2 000 personnes qui se pressaient dans la salle depuis le début du siècle dernier jusque dans les années 1980 pour y acclamer les héros du Noble Art - Georges Carpentier, Marcel Cerdan, Panama Al Brown, Kid Chocolate ou encore le mythique Jack Johnson, premier noir-américain champion du monde des lourds -, 580 privilégiés ont eu la chance de pouvoir s'installer autour du ring mercredi soir. Certes, les affiches étaient moins alléchantes que lors des combats d'antan, mais l'enthousiasme était bien là pour cette rencontre entre les boxeurs du Paris United et les Chinois des Dragons de Pékin dans le cadre des World Series of Boxing.
L'atmosphère lourde, étouffante, hystérique et enfumée a disparu, et les célébrités ont remplacé la foule fervente qui s'entassait dans la salle. La soirée, ouverte sur L'Hymne à l'amour d'Edith Piaf, une habituée de Wagram à la grande époque, s'est déroulée dans une ambiance plus feutrée, mais tout aussi passionnée. Michèle Alliot-Marie avait pris place dans la salle, tout comme Luis Fernandez et Patrick Ollier. En grand fan de boxe, Laurent Gerra avait l'oeil rivé sur le ring. A ses côtés, Charles Biétry, nouveau boss des sports chez Al-Jazira France, et Ghani Yalouz, ancien lutteur et désormais patron de la Fédération d'athlétisme, étaient également captivés. Manu Katché était venu avec sa femme, Cécile de Ménibus avec son portable, et Francis Lalanne avec Farid Khider, qui semblait lui expliquer les rudiments de la boxe entre deux petits sommes, non loin de Marc-Olivier Fogiel.