Le Festival de Cannes à la fin du mois d'octobre ? On aura tout vu ! Mais à situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Annulé à cause de la pandémie du coronavirus, le célèbre événement qui prend place en mai depuis soixante-quatorze ans connaît un second souffle, le "Special Cannes 2020". Pendant trois jours, du 27 au 29 octobre, le septième art sera au centre de toutes les attentions, notamment les onze courts-métrages et les dix-sept films étudiants retenus, en compétition. Mais une priorité, surtout : faire en sorte que 2021 soit à nouveau bercée par le cinéma.
"Il y a comme un goût de Cannes 2021 ce soir, s'est réjoui Thierry Frémaux, le délégué du festival de Cannes, le soir de la cérémonie d'ouverture. On s'est dit qu'on ne pouvait pas ne pas venir à Cannes cette année. On voulait venir montrer du cinéma, montrer des films, des artistes." Pour faire en sorte que ce rêve devienne une réalité, il a bien sûr fallu s'adapter à la situation. Au programme : prise de température du public avant l'entrée dans le Palais des festivals, mise à disposition de gel hydroalcoolique, distanciation physique dans les files d'attente et port du masque obligatoire - désolé, Nicolas Bedos...
La compétition n'avait pas pu avoir lieu en mai 2020. En lieu et place, cinquante-six films avaient été choisis pour intégrer une "sélection officielle". Quatre d'entre eux seront projetés pendant ce "Special Cannes 2020", dont la comédie Un triomphe, d'Emmanuel Courcol, lors de la soirée d'ouverture. Dans la salle, masqués, Pierre Lescure, le président du Festival de Cannes, David Lisnard, le maire de Cannes, mais aussi le jury des courts-métrages et du concours des films d'écoles de la Cinéfondation composé par la réalisatrice Claire Burger, le comédien Damien Bonnard, le réalisateur Rachid Bouchareb, le producteur Charles Gillibert, la réalisatrice Dea Kulumbegashvili et la comédienne Céline Sallette - récemment vue dans la série La Flamme. Espérons que les restrictions annoncées par Emmanuel Macron le mercredi 28 octobre n'iront pas à l'encontre de ce bel élan de culture à la française...