Pour beaucoup de Britanniques, les compétences de Charles III en tant que roi d'Angleterre suscitaient les interrogations. La majorité d'entre eux estimaient, avant de devenir roi, qu'il ne serait pas capable de porter la couronne comme sa mère Elizabeth II l'a fait avant lui. Plus d'un an après avoir hérité du statut de roi, force est de constater que Charles III s'en est plutôt bien sorti. Mais une information de ce lundi 15 janvier fait, semble-t-il, baisser sa cote de popularité.
Dans les monarchies, un portrait officiel du souverain est placardé dans tous les établissements publics, dans les écoles, les tribunaux ou les commissariats notamment. Celui d'Elizabeth II a donc trôné de longues années mais doit désormais laisser place à celui de son fils, devenu le roi Charles III, qui a été officiellement dévoilé en ce début de semaine.
Charles III se tient debout dans l'enceinte du château de Windsor, habillé d'un uniforme de la Royal Navy, ses médailles et ses honneurs bien mis en avant. Le portrait est signé Hugo Burnand et s'inscrit dans les traditions de ce genre de photos officielles.
Mais là où ça coince, c'est que le changement de portrait a un coût et qu'il est très onéreux puisque selon The Guardian, le projet frôle les 9 millions d'euros.
Investir autant d'argent pour si peu est considéré comme "un gaspillage d'argent honteux" d'après certains Britanniques : "A une époque où la majorité des conseils municipaux augmentent les impôts et réduisent les services publics, où les écoles et les hôpitaux sont en difficulté, dépenser ne se serait-ce qu'une livre sterling pour cette absurdité serait une livre sterling de trop", a fait savoir Graham Smith, leader d'un groupe anti-monarchie. "Le gouvernement a perdu la boule s'il pense que les gens veulent que leur argent soit dépensé pour des photos de Charles."
Mais tout le monde n'est pas rangé contre les Windsor. Le gouvernement britannique a notamment pris la parole, indiquant que ce nouveau portrait permettait de "perpétuer une tradition" et d'honorer "le règne d'un roi". Un argument qui doit paraître un peu faible pour ceux dans le besoin...