Charlie Hebdo : Catherine et Liliane (Le Petit Journal) n'ont plus envie de rire

Au lendemain du terrible attentat qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, causant la mort de 12 personnes, parmi lesquelles quelques-uns des caricaturistes stars de l'hebdomadaire satirique et des policiers en service, de nombreuses antennes ont bouleversé leurs programmes, tandis que des soutiens et hommages de personnalités du monde entier ont afflué.

En charge d'une fausse revue de presse quotidienne au Petit Journal de Canal+, Catherine et Liliane, deux secrétaires incarnées par les comédiens Alex Lutz et Bruno Sanches, ont décidé de faire volte-face. Ce jeudi 8 janvier, c'est au naturel que les deux trublions de Canal+ sont apparus dans cette pastille humoristique. Ni perruque ni maquillage : l'heure n'est pas au rire, ni aux postiches, pour les acolytes de Yann Barthès.

Un dialogue s'engage alors : "Charlie doit continuer ?", questionne Alex Lutz. Son camarade répond par l'affirmative. "On est tous Charlie ?", s'est-il ensuite interrogé. Même réponse. Ultime question : "Catherine et Liliane peuvent-elles exister sans Charlie ?" Bruno Sanches, le regard perdu, répond : "Non." Et Alex Lutz de conclure : "Bon, ben, on s'y remet, mec !", posant son exemplaire de Charlie Hebdo, avant de s'emparer simultanément de leurs palettes de maquillage.

Bruno Sanches, papa pour la première fois depuis décembre 2013, poursuivra sa collaboration avec Alex Lutz sur grand écran. Ce dernier (aperçu dans OSS 117 : Rio ne répond plus, Hollywoo ou plus récemment dans Turf) proposera son premier long métrage en tant que comédien et réalisateur, intitulé Le Talent de mes amis, en mai prochain. Le pitch : Alex et Jeff, collègues dans une multinationale, sont aussi les meilleurs amis du monde depuis le lycée. Avec leurs femmes respectives, ils forment ensemble presque une famille. Pourtant l'arrivée de Thibaut, conférencier spécialiste en développement personnel, et surtout ami d'enfance d'Alex, ne va pas tarder à mettre à mal leur si parfait équilibre.

Joachim Ohnona